Ode à la photographie autochtone à Ryerson

Shelley Niro, Nadia Myre et Scott Benesiinaabandan pour le Festival Contact

photographie
Shelley Niro expose au Ryerson Image Centre.
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 03/05/2018 par Camille Simonet

Le Ryerson Image Centre rend hommage à l’art des Premières Nations en accueillant trois photographes autochtones dans le cadre du Festival Contact. Ces expositions sont ouvertes jusqu’au 5 août.

«On est ravis de s’associer au Festival de photographie afin de présenter trois excellents photographes contemporains que sont Shelley Niro, Nadia Myre et Scott Benesiinaabandan. Ils travaillent autour de l’histoire autochtone, son identité et ses traditions», se réjouit Paul Roth, directeur de la galerie de l’Université Ryerson au centre-ville.

Shelley Niro

«La photographie change notre perception du monde», a dit Shelley Niro lors du lancement de son exposition le 27 avril. La gagnante du prix de la photographie de la Banque Scotia 2017 va présenter l’une de ses plus grosses expositions.

Cette rétrospective de sa carrière inclut des œuvres déjà révélées auparavant au public, mais aussi des photographies inconnues de l’artiste.

Membre de la réserve des Six Nations, Shelley combine l’art du perlage, des images d’archives et des photos de famille pour retracer l’histoire autochtone tout en questionnant les représentations culturelles des autochtones et de la féminité.

Publicité
Niro/Centre D'images Ryerson
Shelly Niro présente plusieurs photos de famille.

Nadia Myre

À ses côtés, l’artiste algonquine Nadia Myre, elle, a créé quatre objets inspirés de la culture autochtone. Une paire de mocassins pour bébé, un petit panier, un bonnet pour femme et un sac à bandoulière.

Dans sa vidéo Acts That Fade Away, le spectateur peut apercevoir le processus de fabrication derrière ces objets du quotidien. Il s’agit ici d’une manière de se réapproprier un savoir-faire ancestral.

2-NadiaMyre/centre d'images ryerson
Extrait de la vidéo Act That Fade Away.

Scott Benesiinaabandan

Dernier artiste exposé et pas des moindres, Scott Benesiinaabandan et son exposition Newlandia: debaabaminaagwad.

Utilisant une forme d’art abstrait associant plusieurs types de motifs différents, le membre de la nation anishinabe basé à Montréal cherche à témoigner des complexités historiques derrière les monuments de commémoration de l’histoire coloniale.

«J’espère que mon travail va donner une nouvelle interprétation de ces sites chargés d’histoire, tout en offrant de nouvelles perspectives puissantes et imaginatives du futur», aspire Scott.

Publicité
ScottB_Rock_1-web_LMe44nn/Centre d'images ryerson
Scott Benesiinaabandan, newlandia: debaabaminaagwad, Rock no. 1, 2018.

22 ans de photos

Cette année le Festival Contact fête ses 22 ans avec plus de 200 expositions éparpillées dans le Grand Toronto. Une certaine pérennité s’installe pour le plus grand festival de photos au monde, dont la réputation n’est plus à faire.

Les artistes dirigent aussi certains ateliers pour les visiteurs. Une belle opportunité pour le visiteur d’accéder à des discussions, des projections qui sont mises en place afin que l’échange ne se limite pas à la galerie d’exposition.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur