Obésité, diabète, AVC, cancers… merci le sucre!

Catherine Lefebvre
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Publié 03/04/2017 par Lila Mouch

Accusé de créer une dépendance similaire à la cocaïne, le sucre est le premier facteur responsable des maladies cardiovasculaires, du diabète, du cancer et de l’obésité.

C’est ce qui ressort de l’enquête menée par Catherine Lefebvre, nutritionniste, conférencière et chroniqueuse sur l’alimentation et le voyage. Ce mardi 28 mars, elle présentait son livre Sucre: Vérités et conséquences à la Librairie Mosaïque, dans les locaux de l’Alliance française.

Catherine Lefebvre s’est aussi intéressée à l’impact des plantations sucrières sur l’environnement et sur la vie des gens qui y travaillent. «La culture du sucre est intimement liée à l’histoire de l’esclavagisme», et la culture de la canne à sucre a été très dommageable pour la faune et la flore.

Catherine Lefebvre a d’ailleurs fait un voyage à la Barbade et en République dominicaine, où elle a rencontré les travailleurs de ces plantations. «Il faut arrêter de penser qu’on peut planter quelque chose et que ça pousse. Il faut gérer les sols, l’écosystème: le sol est un organisme vivant!»

Dans son ouvrage, Catherine Lefebvre, le dit: «Nous aimons rencontrer nos producteurs locaux, qui font notre fromage, qui nous livrent nos légumes. Les supermarchés jouent aussi sur cette image qui rassure le client. Mais en ce qui concerne le sucre, nous n’avons pas de visage, on ne voit pas qui est derrière le sucre.»

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Sucres naturels et ajoutés

«Tout le monde sait faire la différence entre les sucres naturels, naturellement présents dans les aliments, et les sucres ajoutés, que nous mettons dans nos recettes maison ou dont l’industrie bourre ses produits», explique la chroniqueuse.

Ce sont les sucres ajoutés, généralement du sucre blanc issu de la culture de la canne à sucre ou de la betterave, qui ont des conséquences terribles sur la santé.

Au Canada, il n’est pas si facile de trouver et comprendre les quantités ajoutées dans nos aliments, à moins que les entreprises dévoilent leurs recettes. Dans les tableaux de valeurs nutritives, la différence entre le taux de sucre naturel et ajouté n’est pas ou rarement précisée. Ces données restent bien trop cachées du grand public.

Le «sucre libre» – ajouté aux aliments par le fabricant, le cuisinier ou le consommateur, ainsi que le sucre naturellement présent dans le miel, le sirop d’érable et les jus de fruits – est considéré comme de la malbouffe, un problème de santé publique.

Les effets sur l’humain sont l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires, certains cancers, il a même été évoqué l’Alzheimer. À ce titre, Catherine Lefevbre nous dit: «beaucoup de personnes considèrent que l’alternative est l’édulcorant comme le Stavia, mais on constate qu’il comporte lui aussi un risque de diabète de type 2.»

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Il faut savoir que, lorsque nous avons le goût du sucre, notre cerveau donne l’information à notre corps de produire de l’insuline, car nous allons ingurgiter du sucre… sauf que ce n’est pas du sucre. Le pancréas reçoit donc une mauvaise information.

Le pire: les sodas

«Les boissons sucrées, comme les boissons gazeuses, les boissons énergisantes, les thés glacés, les laits aromatisés, les cocktails de fruits, représentent les plus grandes sources de sucres ajoutés dans notre alimentation.» Pour l’auteure, «il faut couper à coup de hache dans les boissons sucrées, repérer le sucre dans nos aliments, et cuisiner en aromatisant nous-mêmes nos plats.»

Pour repérer le sucre dans les aliments, il existe l’application One Sweet App, qui est la seule au Canada à identifier les sucres libres dans les aliments frais et emballés.

«Ce qui reste encore étrange, c’est que dans les lieux de santé comme les hôpitaux ou les pharmacies, il y a des distributeurs de sodas. Tout est à portée de mains», déplore-t-elle.

Sucre

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