Les jeunes filles font partie des personnes les plus exposées aux risques de violences, physiques ou verbales. Avec l’effervescence des réseaux sociaux, la pression du groupe est plus importante. Les jeunes filles peuvent alors ne pas reconnaître quand la ligne rouge est franchie.
À l’occasion de leur assemblée générale, jeudi 12 septembre, dans l’auditorium du YMCA rue Elm, Oasis centre des femmes a déploré que les adolescentes ne soient pas assez représentées au sein de l’association. Pourtant beaucoup des programmes leur sont initialement destinés.
D’où l’objectif de cette année: aller vers les jeunes. «Il arrive que les messages de prévention freinent plus qu’ils n’encouragent les jeunes femmes à rejoindre Oasis. On s’est mis aux médias sociaux pour leur envoyer davantage de signaux et les atteindre plus facilement», explique Dada Gasirabo, directrice générale de l’équipe d’Oasis.
«On va aller dans les écoles pour qu’elles puissent être dans un environnement connu où elles peuvent s’exprimer à leur aise», ajoute la présidente, Josette Rutababiza. Les jeunes, mais aussi les personnes âgées. Des projets ont été initiés pour les encourager à faire entendre leur voix. Oasis veut sensibiliser cette tranche de la population souvent oubliée dans les discussions sur les violences domestiques.
Trois nouvelles élues
Autre public important à alerter sur ces violences que subissent les femmes : les hommes, et les familles en général. Le thème de l’année est «plus proche de la communauté». «Notre cause ne peut pas aller de l’avant sans que toute la communauté s’y engage, affirme Dada Gasirabo. Souvent, les gens veulent aider, mais ils ne savent pas comment. Parfois même, en pensant bien faire, ils aggravent la situation. Nous voulons aller vers la communauté pour qu’elles s’engagent avec nous avec les bonnes méthodes et les bons outils.»