Nouvelles normes d’émission de GES pour les voitures

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Publié 28/11/2012 par Heather Scoffield (La Presse Canadienne)

à 20h22 HNE, le 27 novembre 2012.

OTTAWA – À la veille des discussions à Doha sur les changements climatiques, qui vaudront aux politiques canadiennes une attention renouvelée, Ottawa a dévoilé mardi de nouvelles normes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) des voitures et des camions légers.

Le ministre fédéral de l’Environnement, Peter Kent, a indiqué qu’il imite les normes américaines d’émissions pour les modèles qui seront construits entre 2017 et 2025.

Il a expliqué qu’à la fin de cette période, les voitures produiront 50 pour cent moins de gaz à effet de serre qu’en 2008, et qu’elles ne consommeront que la moitié du carburant. En fait, les véhicules construits pendant cette période devront réduire leurs émissions de cinq pour cent par année, chaque année, en moyenne.

Ces réductions devraient se traduire, selon M. Kent, par des économies de 900 $ par véhicule par année, en comparaison avec les niveaux actuels de consommation.

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Les véhicules utilitaires légers n’auront pas à se conformer à ces normes aussi rapidement que les automobiles, car les fabricants auront besoin de temps supplémentaire pour s’assurer qu’ils parviendront à effectuer le travail que leur demandent les agriculteurs et les travailleurs de la construction qui les conduisent, note Environnement Canada dans un document explicatif.

Contrairement aux annonces d’autres recommandations qui ont placé l’industrie contre les écologistes, ces nouvelles règles ne devraient pas rencontrer beaucoup de résistance. Les néo-démocrates fédéraux ont critiqué les mesures en les qualifiant de «récupération» des règles des États-Unis. Toutefois, les fabricants ont accueilli la décision de M. Kent de manière favorable, enchantés qu’ils sont de sa vision de l’Amérique du Nord comme un seul marché et de l’annonce de mesures claires pour la prochaine décennie.

«C’est une bonne nouvelle que le Canada continue de suivre l’exemple de l’administration américaine en matière d’efficacité énergétique», a déclaré P.J. Partingdon, analyste des politiques sur les changements climatiques à l’Institut canadien Pembina. «C’est bien pour les automobilistes, ils économiseront beaucoup d’argent sur l’essence.»

L’annonce est faite plus d’un an après le dévoilement de la politique américaine, et ce n’est pas une coïncidence. M. Kent est à Doha cette semaine pour participer aux discussions des Nations unies sur les changements climatiques, et ce genre de rencontre le place habituellement sur la défensive.

«Nous voulions faire l’annonce aujourd’hui [mardi], avant Doha, parce que ces mesures sont un nouvel exemple de la manière canadienne de gérer les émissions, en y allant secteur par secteur», a-t-il déclaré.

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Le gouvernement Harper défend bec et ongles sa politique et il a attaqué les approches différentes visant à contrôler les émissions de gaz à effet de serre. En revanche, l’approche «secteur par secteur» du Canada a suscité le mépris non seulement chez les écologistes, mais également les autres pays.

M. Kent entend défendre la position canadienne à Doha, où il espère déboulonner les mythes qui entourent la performance environnementale canadienne. Maintenant que le protocole de Kyoto tire à sa fin, les discussions de Doha visent à jeter les fondations d’un nouveau traité international contraignant pour réduire les émissions polluantes. Le Canada a déjà indiqué qu’il ne s’engagerait pas dans une telle entente.

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