C’est avec prudence que Jean Beaudin est venu présenter à Toronto la semaine dernière son dernier film, Nouvelle-France. Critiquée dans les médias et boudée par le public, la co-prodution québéco-franco-anglaise n’a pas récolté le succès escompté au Québec comme en France. Marketing peu convaincant, titre trompeur? Jean Beaudin fait son mea-culpa sans pour autant cesser de défendre l’histoire d’amour chavirante qu’il a portée sur grand écran.
«Des fois je me demande si on n’aurait pas dû changer le titre, admet d’emblée le réalisateur. Le titre a orienté le film comme étant un film qui racontait l’histoire de la Nouvelle-France […] Alors que le film est beaucoup plus orienté vers l’histoire d’amour.»
Une histoire d’amour déchirante, qui unit Marie-Loup Carignan (Noémie Godin-Vigneau) à François Le Gardeur (David La Haye) et à sa fille, France (Juliette Gosselin).
Au crépuscule de la Nouvelle-France, Marie-Loup – une jeune femme libérée, qui élève seule sa fille et qui fréquente allègrement les «sauvages» – fait la rencontre de François – un coureur des bois aventureux et téméraire. S’ensuit une passionnante histoire d’amour qui sera abruptement interrompue par les sombres mesquineries du curé Blondeau (Gérard Depardieu), secrètement amoureux de Marie-Loup.
Alors que leur histoire prend rapidement la forme d’une tragédie amoureuse, le drame historique qui est en train de se produire en Nouvelle-France se tisse en toile de fond.