Nouvelle école publique dans les Beaches

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Publié 05/06/2007 par Yann Buxeda

Le protecteur du Conseil scolaire de district Centre-Sud-Ouest (CSDCSO) a un nom: Saint Aloysius. Ce lundi, le conseil public a officialisé son acquisition de cette ancienne école du quartier des Beaches qui appartenait jusqu’alors au Toronto Catholic District School Board. Ce dénouement marque la fin d’une lutte farouche, notamment avec le Conseil municipal qui envisageait de prime abord la démolition de l’édifice pour y construire un espace vert.

L’ancienne école St-Aloysius, située au 80 avenue Queensdale à proximité de Coxwell et Danforth, accueillera donc une huitième école élémentaire sous égide du CSDCSO et aura pour premier objectif de répondre à la demande grandissante des secteurs East York et Beaches de Toronto.

Pour rappel, en 2001, un recensement de Statistique Canada identifiait entre 2 000 et 3 000 enfants n’ayant pas directement accès à un enseignement public de langue française dans ce secteur. On y trouve toutefois une école catholique francophone, Georges-Étienne-Cartier.

Le président du Conseil Me Ronald Marion a vanté cette acquisition majeure, dont le coût total, comprenant la remise à neuf des lieux, atteint la bagatelle de 11 millions $: «Ouvrir une école est un acte important de la vie d’une communauté. L’école n’est pas qu’un endroit pour enseigner: elle est un lieu de vie, qui veut associer les familles, le personnel de l’école, mais aussi la municipalité et toute la communauté à la réussite scolaire mais aussi personnelle des jeunes.»

L’ouverture de ce nouvel établissement, destiné aux élèves de la maternelle à la 6e année, devrait selon toute vraisemblance s’effectuer dès septembre 2008, après réfection des lieux.

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Sébastien Gingras, gestionnaire des projets de construction et de planification, reconnaît que «l’édifice acquis par le Conseil n’est pas utilisable en l’état, mais que la structure générale du bâtiment est irréprochable.»

Dans les prochains mois, il sera donc question de mettre en place un échéancier des travaux de réfection, notamment au niveau de la plomberie, de l’électricité, de la toiture et des fenêtres. «Rien de plus normal pour une bâtisse de plus de 40 ans», affirme Sébastien Gingras.

En terme d’installations de base, l’école possède tout le nécessaire, avec 17 classes sur trois étages, une cour pour les enfants, une salle dédiée aux spectacles et présentations diverses, ainsi qu’un double gymnase, le tout s’étendant sur près de 50 000 p.c. Trois salles de garderie seront également à disposition.

De quoi favoriser, comme le soulignait ce lundi David Ip Yam, «une émulation positive au sein de toute la communauté». Le conseiller-élève s’est notamment félicité du gain de temps pour les élèves du secteur, et de l’incidence importante que la proximité d’une école francophone aurait sur la participation des professeurs mais aussi des parents à la vie extra-scolaire.

Ce premier pas important depuis l’annonce des récentes subventions gouvernementales devra par contre en impliquer d’autres, puisque le Conseil prévoit une population scolaire de 300 élèves d’ici 3 à 5 ans. Un engorgement supplémentaire qui renforcera un peu plus encore le défi de rétention des élèves au secondaire.

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À ce jour, les problèmes de surpopulation du Collège français, par exemple, n’ont toujours pas trouvé de solution, et ce sera là sans aucun doute le prochain grand chantier du Conseil.

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