La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) propose l’adoption de changements majeurs à la Loi sur les langues officielles (LLO) visant à reconnaître une «demande importante» pour des services publics bilingues partout dans la province.
Devant comité sénatorial permanent des langues officielles, le 16 avril à Ottawa, le président par intérim de la SANB, Joey Couturier, ainsi que deux de ses collègues, ont argumenté que le caractère unique du N.-B. en matière linguistique devrait être inscrit noir sur blanc dans la LLO.
Dans son mémoire, la SANB note que les choses ont bien changé depuis l’adoption de la loi fédérale en 1969, puisque l’égalité des droits linguistiques des anglophones et des francophones du Nouveau-Brunswick est désormais codifiée dans la Charte des droits et libertés du Canada (enchâssée dans la Constitution). Aucune autre province ne peut dire la même chose.
«À vrai dire, l’entièreté du régime constitutionnel du Nouveau-Brunswick en matière de droits linguistiques, un régime de bilinguisme institutionnel tout à fait unique au pays et l’objet d’une codification détaillée dans la Charte, est ignorée dans la LLO. Cette incongruité doit être réglée!»
Pas d’exceptions
Dans sa forme actuelle, la Loi sur les langues officielles du Canada contraint les institutions fédérales à offrir des services en français partout au pays… mais avec des exceptions.