Notre système d’éducation à l’étude

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 28/02/2006 par Magdaline Boutros

Ils sont venus de Belgique, du Liban, du Vietnam, du Brésil, de Turquie avec un seul objectif: mieux comprendre le système d’éducation canadien. Sur invitation du ministère des Affaires étrangères du Canada, 10 journalistes ont parcouru le Québec, le Nouveau-Brunswick et l’Ontario la semaine dernière. Calepins à la main, ils ont scruté à la loupe notre système d’éducation afin de transmettre le fruit de leurs observations à leurs lecteurs.

Les pages du Soir de Bruxelles, du Point en France, de la Folha de Sao Paulo seront bientôt parsemées de débats sur l’éducation au Canada. Comparaisons entre les différents pays, méthodes pédagogiques particulières, expériences cocasses: les dix journalistes repartent la tête remplie d’idées.

Il faut dire que leur horaire était des plus chargés durant leur séjour qui s’est étendu du 18 au 25 février. Entre Montréal, Moncton, Fredericton et Toronto, le groupe de journalistes a visité plusieurs universités, collèges et cégeps, rencontré des représentants des ministères de l’Éducation des trois provinces, Citoyenneté et -Immigration Canada, et bien d’autres.

Leur aventure torontoise a débuté tôt en journée vendredi matin au ministère de l’Éducation où on leur a présenté l’éducation de langue française en Ontario. La Politique d’aménagement linguistique a par la suite été passée en revue, avant que le groupe se dirige vers le Collège français.

Là, Jean-Luc Bernard, directeur de l’éducation du Conseil scolaire du district Centre-Sud-Ouest, a brossé un aperçu du système d’éducation secondaire publique de l’Ontario. Jean-Luc Durand, directeur du Collège français, a par la suite pris la parole pour présenter son institution et plus particulièrement le programme de baccalauréat international (BI) que le collège a intégré à l’intérieur du curriculum ontarien depuis 1995.

Publicité

Une heure plus tard, départ pour le Collège Glendon, puis visite de TFO avant de rejoindre l’hôtel. En une journée, ils auront rencontré les principaux intervenants de l’éducation en français de la province. Alors, étonnés de voir un système d’éducation en français en Ontario? «Totalement», répond tout de go Frédéric Soumois, journaliste au Soir en Belgique. «On savait l’existence d’une vie francophone. Mais les gens connaissent surtout Montréal, Québec. Donc ça nous impressionne et ça nous fait plaisir.»

Au dernier jour de leur périple en terre canadienne, les observations se bousculent. Plusieurs aspects, qui peuvent pour nous sembler anodins, ont marqué les journalistes. «Le plus frappant pour plusieurs d’entre nous a été de voir se côtoyer, dans les mêmes institutions et sur un même campus, des étudiants qui vont poursuivre des hautes études en médecine et des techniciens de haut niveau en aéronautique par exemple», rend compte Frédéric Soumois, plutôt habitué de voir les étudiants séparés très tôt dans leur cursus dans des institutions spécifiquement techniques ou universitaires.

Quelques participants au voyage ont également été étonnés par la très grande autonomie des provinces dans la gestion de leur système d’éducation; un système qui a évidemment moins surpris les journalistes belge et suisse, habitués au système fédéral.

L’augmentation des budgets en éducation dans les dernières années a aussi retenu leur attention. «En Belgique, nous avons une stagnation voire une diminution en coûts réels des dépenses en éducation.»

L’expérience s’est également avérée enrichissante pour les différents intervenants qui ont pris la parole au cours de la journée. Au Collège français, c’était la première fois que des journalistes étrangers visitaient l’école. «C’est une première pour nous et nous avons été agréablement surpris de voir la curiosité intellectuelle de ces journalistes, nous a confié Jean-Luc Durand, directeur de l’école sis sur la rue Carlton au centre-ville de Toronto. Les questions étaient bien appropriées et ciblées, sur les rapports entre l’élite et la masse, sur la francophonie, sur les comparaisons avec le Québec. Ce sont des débats que nous avons eus dans les dernières années et ils les ont tout de suite ciblés.»

Publicité

Au-delà du rayonnement immédiat dont disposera le système d’éducation canadien sur la scène internationale, le ministère des Affaires étrangères espère également que cette initiative permettra d’attirer davantage d’étudiants internationaux vers nos collèges et universités.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur