De nouvelles recherches financées par le Programme ontarien d’innovation agricole montrent que l’insuffisance cardiaque liée à l’hypertrophie du cœur serait l’une des principales causes de la mort de porcs au sein d’exploitations porcines ou durant le transport.
Les pertes en cours de transport – les porcs qui meurent durant le transport – sont généralement plus nombreuses durant les mois d’été lorsque le temps se réchauffe, un constat qui résonne avec le point de vue très répandu voulant que le stress thermique soit l’un des principaux facteurs de mortalité.
«Nous savons maintenant qu’il y a bien des causes qui sous-tendent cette situation et qu’il s’agit d’un état relativement rare – il touche environ 0,06 % des porcs expédiés vers le marché –, mais nous devrions faire quelque chose pour y remédier», explique Tony Van Dreumel, consultant et pathologiste vétérinaire indépendant et collaborateur au projet avec Kathy Zurbrigg, candidate au doctorat à l’Université de Guelph.
Ces conclusions ont amené des chercheurs de Guelph et du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario à étudier plus profondément les morts inexpliquées. Au cours du projet, ils ont notamment examiné 10 cœurs provenant de chacune des 30 exploitations porcines du Sud-Ouest de l’Ontario.
Alors que 30% des cœurs examinés se sont avérés normaux, 70% révélaient un degré d’anomalie quelconque, comme un élargissement et un épaississement des parois cardiaques. Ces cœurs élargis sont incapables de bien pomper le sang dans l’organisme; pour compenser, ils battent plus rapidement, ce qui empêche la fréquence cardiaque des porcs d’augmenter lors d’un effort physique. Lorsque le cœur n’est plus capable de compenser, il s’arrête.