En cette journée mondiale de la francophonie, le Club canadien de Toronto recevait le brigadier-général Jocelyn Lacroix, commandant du Collège militaire royal du Canada. L’occasion, en cette période géostratégique complexe, de faire un point sur les méthodes et valeurs inculquées aux leaders des Forces armées canadiennes de demain.
En Afghanistan, le Canada a lancé une vaste opération militaire. Jamais depuis un demi-siècle le pays n’avait déployé ses troupes sur un projet d’une telle envergure.
Une implication qui fait se poser de nombreuses questions, notamment quant aux difficultés que rencontrent les troupes sur place. Des troupes menées par des officiers formés au Collège militaire royal, dont le rôle dépasse celui de commander un bataillon afin de combattre un ennemi.
Comme le souligne Jocelyn Lacroix, ces officiers doivent être des hommes qui «savent agir en milieu multiethnique et adopter une attitude appropriée à chaque situation». Le multiculturalisme et la multiethnicité sont depuis quelques années le crédo du Collège militaire royal.
Selon le brigadier-général, le mandat de l’établissement est avant tout de former des hommes capables d’une grande adaptabilité: «Si nos officiers ne sont pas capables de concevoir le fait qu’il existe différentes règles et méthodes de fonctionnement selon les pays au sein desquels ils évoluent, ils seront sans cesse confrontés à des problèmes qu’ils ne pourront résoudre.»