À la fin du mois d’août, une recherche faisait le tour du monde avec des manchettes on ne peut plus éloquentes: un seul verre d’alcool par jour, c’est déjà dangereux pour la santé.
Mais si les chercheurs ont effectivement écrit que «le niveau de consommation qui minimise les pertes de santé est de zéro», on constate qu’en fait, leur propre recherche ne dit pas tout à fait ça.
Publiée le 23 août dans la revue médicale The Lancet, leur recherche est pourtant solide: il s’agit d’une méta-analyse, c’est-à-dire une étude qui passe en revue les autres études publiées sur le sujet. En l’occurrence, pas moins de 700 études réalisées à travers le monde sur l’impact de la consommation d’alcool entre 1990 et 2016, impliquant des millions de personnes.
Consommation excessive…
Les conclusions générales de cette méta-analyse n’étonnent pas: la consommation excessive d’alcool accroît bel et bien le risque de nombreux problèmes, allant de la haute pression sanguine jusqu’au cancer du foie en passant par des pertes de mémoire (on répertorie 23 «troubles de santé» au total).
Le problème réside dans l’attention qui a été accordée à l’affirmation «un seul verre par jour, c’est trop». Une affirmation qui n’est pas le résultat d’exagérations des médias: c’est ce qu’on peut lire dans le communiqué de presse («il n’existe pas de niveau sécuritaire d’alcool») et dans la recherche elle-même.