Prenez une pincée de jazz, un morceau de funk et vous obtiendrez du junk… Non, ce n’est pas vraiment cela… Mark Sepic, musicien torontois fou, mais dans le bon sens du terme, produit de la musique à partir de matériaux qu’il récupère dans la rue, dans les déchèteries, ou dans la nature, d’où l’appellation junk musique. Ce savoir-faire acquis au fil des ans, il le transmet depuis toujours à ceux qui le veulent bien. Les élèves de CM2 du Lycée français de Toronto peuvent goûter depuis quelques semaines déjà, chaque mardi, au bonheur de fabriquer leurs propres instruments de musique.
Mark Sepic est ce que l’on peut appeler un autodidacte de la musique. Autant ses deux frères ont eu droit à quelques cours de piano et de guitare, autant leurs échecs successifs ont eu raison de la volonté de ses parents d’offrir au troisième la chance d’apprendre la musique.
Peine perdue, à l’âge de sept ans il fabrique sa première guitare. Faite main, on peut vous l’assurer! Deux paniers rassemblés, quelques cordes de pêche et le tour est joué.
Dès lors, une vraie guitare lui est offerte, mais il ne pratique pas beaucoup son instrument et préfère utiliser ses méninges et quelques outils pour donner naissance à ses jouets musicaux. «J’apprenais tout seul, juste pour m’amuser, c’était pour le plaisir. Je découvrais l’amplification naturelle. Je collais ma guitare à une porte et ça faisait résonner le son. C’était vraiment de la curiosité.»
Ses «trouvailles», Mark les propose comme activités lors de camps d’été pour les jeunes. Et ça marche. Il poursuit des études de musique, mais vit de ses créations et de ses ateliers.