En 1896, à Westmount, au Québec, un arbre de Noël est décoré avec une guirlande de petites ampoules électriques. C’est alors une première au Canada, que de grands magasins ne tardent pas à imiter. Dès 1900, on en trouve qui, pour allécher le chaland, illuminent des arbres. Et avec la diffusion de l’électricité, les arbres de Noël illuminés décorent de plus en plus de maisons, pour finalement s’implanter devant celles-ci, dans les rues, sur les places et des édifices.
En fait, l’association entre Noël et la lumière est des plus anciennes et remonte au choix fait en 354 par le pape Libère, qui désigne officiellement le 25 décembre comme fête de la naissance du Christ, devenue Noël en français vers 1112, mot dérivé du latin natalis (dies), «le jour de la naissance».
Cette date avait été choisie pour concurrencer les fêtes du solstice d’hiver, marquant le retour de la lumière, et notamment le culte de Mithra, dont on célébrait le 25 décembre la fête du Sol Invictus, correspondant à la naissance de ce dieu solaire (Dies Natalis Solis Invicti, jour de naissance du soleil invaincu), qui surgissait d’une grotte comme un nouveau-né. (Voir L’Express du 20 décembre 2005, «Sous le soleil de Mithra».)
Le retour du soleil, source de lumière et de chaleur, et donc de renaissance de la vie, a donné lieu à des célébrations depuis des temps immémoriaux chez les peuples indo-européens, avec notamment des feux de joie, à l’origine de la bûche de Noël (L’Express, 23 décembre 2008, «Une bonne bûche»), des lanternes ou de cierges allumés toute la nuit, dans certaines traditions chrétiennes.
L’arbre illuminé
Au XVIe siècle, l’arbre de Noël fait son apparition, peut-être dès 1510 à Riga, en Lettonie, d’après certains documents, et de manière attestée en Alsace (1521,) et gagne en popularité.