La semaine dernière, le quotidien Ottawa Citizen publiait un portrait d’un physicien canadien, Paul Corkum, «qui pourrait gagner le Nobel» cette année. Mardi, un Canadien a effectivement gagné le Nobel de physique — événement rare — mais ce n’était pas Corkum. Et il ne faut pas s’en étonner: les prévisions pour les Nobels de science ratent presque toujours la cible.
Ça en est au point où personne n’avait songé à créer une page Wikipedia pour deux des trois gagnants du Nobel de médecine (William Campbell et Satoshi Omura), avant l’annonce de lundi!
La prévision concernant Corkum provenait de la firme Thomson Reuters, qui joue au devin chaque année… avec un succès tout relatif.
Cette année, pour le Nobel de physique, elle avançait quatre «candidats» (qualifiés de gagnants «probables» par le Citizen), incluant Corkum. Aucun ne s’est retrouvé parmi les deux gagnants dévoilés mardi à Stockholm.
Pour le Nobel de médecine, dévoilé lundi, Thomson Reuters avait choisi six noms: aucun n’a gagné. Et dans sa liste de sept noms pour le Nobel de chimie, dévoilé mercredi matin, aucun n’a gagné.