Le 10 octobre 2007, la Commission des Affaires étrangères du Congrès des États-Unis a adopté par une majorité de 27 voix pour et 21 contre la résolution HR 106 reconnaissant le génocide des Arméniens perpétré par la Turquie en 1915.
Cette résolution peut désormais être présentée au vote du Congrès; elle a déjà le soutien d’une majorité de parlementaires américains.
Durant les jours et les semaines qui ont précédé ce vote, les autorités turques par les voix de leur nouveau Président élu Abdullah Gül, de leur Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, du Président de leur Grande Assemblée nationale et j’en oublie certainement, n’ont pas manqué de marteler qu’il fallait bloquer ce texte.
Leurs interventions ont suscité différentes prises de position à commencer par celle du Président George W. Bush qui, disposant d’un droit de veto à l’instar du Président Clinton qui fit usage du sien pour une résolution identique, s’est déclaré hostile au texte.
Il est vrai qu’embourbé en Irak, il ne peut se permettre d’irriter son allié turc, tant il est également vrai que cet encombrant allié n’a pas intérêt de se fâcher avec les États-Unis tant il en est dépendant. Je ne citerai pas nommément les huit anciens secrétaires d’État, ni l’actuelle ou le ministre de la Défense dont les communiqués ou lettres ne font pas honneur aux États-Unis. D’ailleurs, nonobstant cette incurie, je doute que leurs noms ne sortent jamais grandis dans l’Histoire.