Nice, la dolce vita sur la French Riviera

Vous souvenez-vous de l’arrogante nonchalance de Jeanne Moreau dans le film La Baie des Anges de Jacques Demy? L’écrin de ses aventures sulfureuses et de sa passion pour le jeu était tout aussi sublime. Nice (2e ville d’importance après Marseille dans la région Provence Alpes Côte d’Azur) tient son rôle de star, élégante, sulfureuse, attirante.

Perle de la Côte d’Azur (nommée French Riviera par les Anglais), qui s’étend entre les villes de Cassis et de Menton, Nice étire ses flancs le long de la Méditerranée et regarde son reflet dans les eaux turquoise et tranquilles de cette mer d’huile. Sa beauté ensorcelle et nombreux sont les grands écrivains qui ont contribué à sa légende.

«Grandir dans le quartier du port à Nice, c’était une chance qui n’était pas donnée à tout le monde…. C’est à ce jardin des oliviers que je voudrais revenir sans cesse. C’est sans doute cette lumière, cette douceur, et la présence forte de la mer, l’âpreté des rochers de calcite sous le soleil qui créaient cette proximité, cet appel – n’est-ce pas cela justement que Nietzsche ou Valéry étaient venus y chercher?» – J.-M.G. Le Clézio

Le Vieux Nice

Romain Gary, J.-M.G. Le Clézio,  Didier van Cauwelaert, Max Gallo, Ernest Hemingway, tant ont vu dans cette ville de lumière un potentiel de vie. De création.

En se promenant dans le dédale des ruelles du quartier du Vieux Nice, au milieu des façades colorées, on respire un doux parfum de Méditerranée. On flâne au milieu des bouquinistes auprès desquels viennent fouiner passionnés et collectionneurs.

On respire les délicats parfums des fleurs du marché, on admire la variété de fruits et de légumes sur les étals des producteurs locaux et on se laisse aller à un petit apéritif pour mieux savourer le soleil de midi et observer la farandole des promeneurs.

Musées, maisons d’écrivains, clochers, l’Histoire habite Nice. Il suffit de choisir son penchant pour la Résistance, la construction de bateaux, les lettres et la culture ou les grandes personnalités de l’Église et Nice se découvre autrement. Secrète, politique, artistique, portuaire, riche, canaille, mafieuse, engagée, la ville ne laisse pas indifférent et chaque pierre, chaque anecdote renvoie à une Histoire riche et compliquée.

Ballet humain

Nice, c’est aussi le monde de l’architecture et de la jet set qu’on retrouve dans les palaces et le port de plaisance.

L’hôtel Negresco vaut le détour tant pour sa légendaire clientèle que pour sa décoration loufoque et unique qu’abrite un dôme élgant.

Entrer prendre un café, y passer quelques nuits et se promener sur la mythique Promenade des Anglais vous garantit de croiser une célébrité.

D’être le témoin d’un ballet humain, à la fois élégant et bohême, mêlant locaux et visiteurs, aînés et jeunes branchés. D’écrire un film ou un livre.

La Méditerranée

Autant que la pierre, la mer est un des atouts enchanteurs de Nice. On ne se lasse pas de contempler l’infini de bleus de la mer, le manège des mouettes, les ébats des nageurs, la course tranquille des voiliers.

D’huiles en aquarelles la Méditerranée se réinvente sans cesse. Elle appelle le rêveur et le poète, le sportif et le marin.

En haute saison, la plage vit la nuit. Durant toute l’année les lève-tôt viennent y faire un tour et jouer avec les vagues. Nageurs, skieurs, planchistes, navigateurs de tout bord, la mer est bleue et clémente du côté de Nice.

La montagne

Elle s’admire également tel un joyau dans son écrin côtier depuis le village perché de Eze. Nice, s’allongeant à flanc de montagne, une jambe trempant dans la mer, offre aussi de nombreuses ballades dans son arrière pays.

Une occasion rêvée de découvrir de sublimes villages moyenâgeux dans un décor dramatique.
Une évasion plus abrupte, plus escarpée que la farnienté au bord de l’eau, mais tout aussi enthousiasmante et ô combien dépaysante.

Quoi qu’il en soit, le rythme (hors période du carnaval) est propice à la détente, à l’abandon des sens. Nice devient alors une destination convoitée.