Lançant des flèches à l’adversaire qu’il craint le plus (François Legault, de la Coalition pour l’avenir du Québec), le chef libéral Jean Charest a déclaré samedi qu’un premier ministre québécois ne peut pas être «assis entre deux chaises» et ne pas se positionner comme fédéraliste ou souverainiste.
Pourquoi pas? Si c’est ce que les Québécois veulent.
À l’Assemblée nationale, l’indépendant Benoît Charrette ne s’entend pas avec les indépendants Éric Caire et Marc Picard, deux ex-adéquistes. Et ces trois-là ne s’entendent pas davantage avec les adéquistes de Gérard Deltell.
Mais une fois que tout ce beau monde aura rallié les rangs de la Coalition pour l’avenir du Québec, tous s’entendront comme larrons en foire. Quelqu’un peut m’expliquer comment cela est possible?
Tout ce que ces députés veulent, en définitive, c’est assurer leur réélection. C’est de l’opportunisme crasse, un automne venteux étant idéal pour les girouettes.
Je gage que si on confiait demain à l’ex-péquiste Benoît Charrette que Gilles Duceppe prendra la place de Pauline Marois d’ici les prochaines élections, il reviendrait à ses premières amours comme par enchantement.