Il y a dix ans, pour comprendre le fonctionnement du cerveau, on en était encore aux électrodes. Aujourd’hui, les neurologues utilisent chez des souris un gène qui illumine les neurones à mesure qu’elles sont activées par des pensées. Où en sera-t-on dans 10 ans?
La neurologie fait partie, avec la génétique, du duo qui occupera inévitablement une place d’honneur pendant les années 2010. Mais pour ce qui est de prédire à quelle découverte on doit s’attendre, aucun des gourous de ce début d’année ne s’y risque.
Tout au plus voit-on poindre, après une très longue attente, les premiers traitements aux cellules-souches. Une compagnie du Massachusetts (Advanced Cell Technology) a obtenu l’autorisation d’aller de l’avant avec un traitement expérimental visant à traiter la dégénérescence maculaire, une maladie qui cause la cécité chez les personnes âgées.
Le traitement consistera à injecter, dans les yeux de 12 personnes, des cellules de la rétine conçues à partir de cellules-souches embryonnaires. En moins de six semaines, on pourra savoir si ça a fonctionné.
Plus généralement, le décodage d’un génome est à présent tombé à seulement 1000 $. Il y a de quoi prévoir qu’avant la fin des années 2010, on pourra en acheter un kit en pharmacie pour le prix d’une bouteille de sirop. Les études comparatives entre génomes vont prendre des directions impossibles à prévoir aujourd’hui. Les manipulations génétiques aussi.