Lies, sex and the UN aurait pu servir de titre pour illustrer la situation critique dans laquelle se trouve notre monde, en particulier les pays atlantiques – Europe de l’Ouest et surtout Amérique du Nord servant de modèle.
Mensonge quotidien du politiquement correct, scandales sexuels de politiciens aux mœurs trop légères ou facilement corrompues par l’argent… C’est cette décadence morale qui fait la force de la Qaida et des islamistes que la force des armes ne pourra réduire, tout au contraire. C’est elle qui permet à un Mahmoud Ahmadinejad de se déchaîner à la tribune de l’ONU contre les États-Unis et le désordre mondial.
Le président irano-islamique, en effet, vient de briser à nouveau les tabous à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, une organisation qui n’en porte que le nom, étant à double titre une organisation des États-Unis, composée d’États qui ne sont pas toujours des nations. Admis comme États membres figurent de minuscules entités territoriales de quelques dizaines ou centaines de milliers d’habitants comme Andorre, Bahamas, Bahrein, Barbade, Belize, etc. (ordre alphabétique) et qui y ont une voix égale à l’Inde, le Brésil, le Japon, l’Iran, l’Allemagne, le Canada…!
La nation kurde (plus de 20 millions de kurdes) n’y est pas représentée, ni les Pashtuns, ni Sindis, ni Pundjabis, ni les Français du Canada (la nation Québécoise). Et la nation palestinienne qui souhaite en devenir État membre n’y parvient pas, car, nul ne l’ignore, s’y oppose l’État d’Israël, petit, mais surarmé, démocratique à l’occidental, et soutenu par la superpuissance américaine dont il séduit le complexe militaro-industriel-financier.
Les États-Unis d’Amérique menacent donc d’exercer leur droit de veto contre l’admission de la nation palestinienne comme État membre de l’ONU, droit de veto que cet État et ceux de la France, de l’Angleterre (du Royaume Uni), de la Russie et de la Chine formosienne s’étaient arrogé en tant que vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale.
Que cet ordre ou désordre mondial désuet doive donc être modifié et remplacé par un nouvel ordre pacifique et rationnel, depuis longtemps nul esprit quelque peu sain n’en doute. Fallait-il donc Mahmoud Ahmadinejad pour nous le rappeler à sa manière à la tribune de l’ONU et pour condamner cette arrogance de quelques États qui s’arrogent le droit de dominer le monde et de décider du sort des autres peuples?