En français le terme géographique «Québec» a pour adjectif «québécois», substantivé pour devenir le nom «Québécois» qui renvoie dans sa plus ancienne acception à toute personne vivant au Québec et dans une acception qui date des années 1960 au groupe ethnique jusque là nommé Canadiens-français.
L’anglais a produit – tardivement – pour le nom géographique «Quebec» l’adjectif et nom «Quebecois», qui est venu s’ajouter au nom «Quebecker» – ou «Quebecer». L’anglais a aussi pour particularité d’offrir la possibilité d’user d’un nom en lui conférant une valeur adjectivale.
Ainsi peut-on user du nom «Quebec» là où le français userait de l’adjectif «québécois». En raison de cette particularité de l’anglais, le terme «Quebecois» est un emprunt de luxe fait tardivement au français pour rendre compte de la poussée d’affirmation nationale du Québec des années 1960.
Les tenants de l’accession du Québec à la souveraineté ont mis le cap sur 2008 pour la tenue d’un référendum sur la question, puisque c’est la date du 400e anniversaire de la fondation de Québec, le plus ancien site urbain permanent en Amérique du Nord.
Ils misent sur une victoire du Parti québécois aux prochaines élections et sur la possibilité de pouvoir compter sur l’effet promotionnel indirect mais non négligeable de la manne des événements commémoratifs que ne manquera pas de financer l’État fédéral canadien à l’occasion de cet anniversaire.