NASA: ces missions qui durent trop longtemps

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Publié 04/02/2014 par Agence Science-Presse

D’ordinaire, quand on parle de coupes budgétaires à la NASA, on s’inquiète des futures missions qui n’auront pas lieu. Cette fois, on suppute sur les missions actuelles qui devront prendre fin prématurément.

Il y a par exemple trois sondes martiennes, dont une — Opportunity — vient tout juste de franchir le cap de son 10e anniversaire d’une mission qui devait à l’origine durer trois mois. Et il y a Curiosity, dont la mission — théorique — de deux ans doit prendre fin en juin.

Faudrait-il sacrifier la plus vieille dans l’espoir que la plus jeune dure aussi longtemps? Une année de Curiosity coûte, à elle seule, 67.5 millions $…

Très loin de là, une décennie après son arrivée autour de Saturne, Cassini tourne toujours. Dans son cas, une année se chiffre à 58 millions $.

Fin spectaculaire

Or, révèle le New York Times, Opportunity et Cassini relèvent du budget dit des «missions étendues» (extended missions), qui s’élève à 140 millions $. En font également partie Messenger (en orbite de Mercure) et le troisième larron martien, Mars Reconnaissance Orbiter.

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La fin de Cassini, si ses ingénieurs avaient la capacité de la retarder jusqu’en 2017, serait la plus spectaculaire: 22 orbites passant entre Saturne et son anneau intérieur, pour finir par une plongée vers la planète gazeuse.

Mais ses chances de se rendre jusque-là sont moins bonnes que celles de Curiosity, qui roule toujours à pleine capacité et n’aura même pas atteint, en juin, son objectif le plus convoité, la colline qui surplombe son cratère.

Si tout cela ressemble à une compétition, c’est que c’en est une, dans les mots mêmes du directeur de la division scientifique de la NASA, James Green.

Parce que si le budget scientifique de la NASA (environ 5 milliards$) n’a pas diminué ces dernières années, chaque mission «étendue» grignote une portion qui n’avait pas été prévue quelques années plus tôt. Une décision est attendue vers la fin de février.

Missions futures

Parallèlement, on s’interroge sur les missions futures. Le télescope spatial James-Webb, celui qui doit succéder à Hubble, a coûté beaucoup plus cher que prévu (et son sort a été un temps incertain).

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Quant à la sonde spatiale destinée aux lunes glacées de Jupiter, dont la mystérieuse Europe — celle où on rêve de trouver de la vie — elle a vu son projet initial passer de 5 milliards à 2 milliards $, ce qui est encore trop cher, selon le site SpacePolicy.com — un blogue dont la seule existence révèle que les règles du jeu ont changé, depuis l’époque où les amateurs se satisfaisaient d’un site appelé Space.com

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