La mémoire est une faculté qui oublie, tant et si bien qu’une des plus grandes écrivaines de l’Ontario français est aujourd’hui entièrement oubliée. Il s’agit de la journaliste, conteuse, nouvelliste et romancière Marie-Rose Turcot, née le 2 juillet 1887 à Laurierville (comté de Mégantic, Québec) et décédée le 27 novembre 1977 à Orléans (Ontario). Cette année marque donc le 120e anniversaire de sa naissance et le 30e anniversaire de sa mort.
Fille du marchand et député, Georges Turcot, Marie-Rose étudie au Couvent de Plessisville (Québec) et à l’Université d’Ottawa, en littérature et en philosophie. En 1919 elle publie la nouvelle La Brodeuse de dragons et le conte Nestor et Picolo, primé par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. En 1924, elle devient collaboratrice aux Annales de l’Institut canadien-français d’Ottawa, puis attachée au secrétariat français au congrès du Conseil international des femmes, à Washington, en mai 1925.
Au fil des ans, Marie-Rose Turcot collabore à diverses publications: La Revue moderne (1928-1929), L’Oiseau bleu (1930-1940), Le Droit (page féminine de 1934 à 1950) et Notre temps (1950-1962).