Naissance du sculpteur Maurice Gaudreault

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Publié 26/09/2007 par Paul-François Sylvestre

Au cours d’une carrière à la fois effacée et brillante, le sculpteur franco-ontarien Maurice Gaudreault a produit 1 148 sculptures, dont plusieurs se retrouvent aujourd’hui aux quatre coins du monde. Cette semaine marque le 75e anniversaire de sa naissance.

Maurice Gaudreault est né à Moonbeam, dans le nord de l’Ontario, le 28 septembre 1932. Douze ans plus tard, sa famille s’installe au lac Saint-Jean, où son père occupe un emploi dans une fonderie. À 14 ans, comme bien des jeunes de sa génération, Maurice quitte l’école pour monter au chantier et exercer mille et un métiers.

En 1959, il devient propriétaire d’une ferme laitière à Fauquier, dans le Nord de l’Ontario, puis fonctionnaire au ministère de l’Agriculture de l’Ontario. En 1976, Maurice Gaudreault construit un chalet en bois rond à l’est de Fauquier et décide se consacrer aux arts. Il touche d’abord à la céramique, puis découvre l’argile et sculpte sa première œuvre.

Au début des années 1980, Maurice Gaudreault devient artiste en résidence au Centre de Loisirs de Kapuskasing. Quelques années plus tard il participe à Perspective 8, un collectif d’artistes du Nord de l’Ontario qui rayonne sur l’ensemble de la province. Durant les années 1990, Gaudreault se consacre essentiellement à la réalisation de trois grandes collections. La première s’intitule «J’ai souvenir encore» (1993) et rend hommage aux pionniers du Nord ontarien. La deuxième, «Celui qu’on appelle Jésus» (1996), s’inspire de la vie publique du Christ. Avec «La faune» (1998), l’artiste rend hommage aux animaux et à la faune.

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La philanthrope Jacqueline Guertin, de Kapuskasing, lui achète toutes les œuvres de la collection «J’ai souvenir encore» et les expose dans une tournée canadienne. Gaudreault reçoit un accueil triomphal lorsque la collection est présentée au Centre national des Arts à Ottawa.

Cet artiste a immortalisé l’histoire des pionniers du Nord de l’Ontario en utilisant le médium d’expression qu’il aimait et qu’il connaissait le mieux: la glaise. «Les raconteurs m’ont légué leurs souvenirs et lorsqu’une sculpture se détache de la terre, j’éprouve une profonde satisfaction parce que je crois que mon geste renforce ce lien qui nous rattache au passé.»

Maurice Gaudreault est décédé à Fauquier le 11 août 2000.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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