Au cours d’une carrière à la fois effacée et brillante, le sculpteur franco-ontarien Maurice Gaudreault a produit 1 148 sculptures, dont plusieurs se retrouvent aujourd’hui aux quatre coins du monde. Cette semaine marque le 75e anniversaire de sa naissance.
Maurice Gaudreault est né à Moonbeam, dans le nord de l’Ontario, le 28 septembre 1932. Douze ans plus tard, sa famille s’installe au lac Saint-Jean, où son père occupe un emploi dans une fonderie. À 14 ans, comme bien des jeunes de sa génération, Maurice quitte l’école pour monter au chantier et exercer mille et un métiers.
En 1959, il devient propriétaire d’une ferme laitière à Fauquier, dans le Nord de l’Ontario, puis fonctionnaire au ministère de l’Agriculture de l’Ontario. En 1976, Maurice Gaudreault construit un chalet en bois rond à l’est de Fauquier et décide se consacrer aux arts. Il touche d’abord à la céramique, puis découvre l’argile et sculpte sa première œuvre.
Au début des années 1980, Maurice Gaudreault devient artiste en résidence au Centre de Loisirs de Kapuskasing. Quelques années plus tard il participe à Perspective 8, un collectif d’artistes du Nord de l’Ontario qui rayonne sur l’ensemble de la province. Durant les années 1990, Gaudreault se consacre essentiellement à la réalisation de trois grandes collections. La première s’intitule «J’ai souvenir encore» (1993) et rend hommage aux pionniers du Nord ontarien. La deuxième, «Celui qu’on appelle Jésus» (1996), s’inspire de la vie publique du Christ. Avec «La faune» (1998), l’artiste rend hommage aux animaux et à la faune.