Un évêque est responsable d’un diocèse, un archevêque est responsable d’un archidiocèse, dont sont suffragants certains diocèses. À titre d’exemple, les diocèses de Hamilton, St. Catharines, London et Thunder Bay sont tous suffragants de l’archidiocèse de Toronto. Le premier évêque canadien à être élevé à la dignité d’archevêque fut Mgr Joseph-Octave Plessis, onzième évêque de Québec (1806-1825).
Né à Montréal le 3 mars 1763, Joseph-Octave Plessis est ordonné prêtre en 1786. Onze ans plus tard, il est désigné comme évêque coadjuteur de Québec (ce qui veut dire qu’il succédera automatiquement au titulaire du poste). Il ne sera sacré évêque coadjuteur qu’en 1801, puis évêque titulaire en 1806.
Au tout début de ses fonctions, Mgr Plessis est chargé des relations avec le gouvernement. Il s’initie donc assez tôt à la politique, ce qui le destinera à jouer un rôle clé assez tôt dans sa carrière. Pendant la guerre anglo-américaine de 1812-1814, Mgr Plessis et son clergé recommandent la loyauté envers les autorités britanniques en place.
Cette attitude vaut à Mgr Plessis la reconnaissance du gouverneur Sherbrooke qui l’invite à siéger au Conseil législatif en 1817. Il s’agit là non seulement d’une reconnaissance officielle de l’évêque de Québec, mais aussi et surtout d’une reconnaissance de la religion catholique dans la colonie.
Mgr Joseph Octave Plessis est élevé à la dignité d’archevêque en janvier 1818, puis il est fait comte et assistant au trône pontifical en 1819. Il faut préciser que, avant cette nomination, Québec était le seul diocèse catholique au Canada.