Un Français qui a un penchant pour l’aventure s’installe à Sudbury de 1902 à 1914 et y laisse plusieurs traces. Il s’agit de Frédéric Nicolas Julien Romanet du Caillaud, né à Limoges le 22 mars 1847.
Avocat et propriétaire d’une filature familiale spécialisée dans la fabrique des tapis, Romanet du Caillaud est un fervent catholique et royaliste pour qui l’histoire des origines de la France remonte aux Celtes. Propriétaire d’une seigneurie, il a ses entrées auprès des personnes influentes de son temps, notamment Mgr Dupanloup, évêque d’Orléans, et le Comte de Chambord, prétendant à la royauté de France.
Arrivé au Canada, Romanet du Caillaud rencontre des gens influents, dont le recteur de l’Université Laval et le Premier ministre Wilfrid Laurier. Il s’intéresse à la prospection des mines de nickel et de cuivre, ce qui le pousse à élire domicile à Sudbury.
Frédéric Romanet du Caillaud achète de grands terrains, mais se rend compte qu’ils ne recèlent pas de précieux métaux. Il les subdivise en lots qui sont vendus à des développeurs. Une partie de Sudbury doit son expansion à celui que tout le monde surnomme «le comte». La rue Howey Crescent fut d’abord appelée Romanet du Caillaud; une partie de la rue Van Horne porta jadis le vocable De Siorac (nom de famille de son épouse). À Minnow Lake, deux îles du lac sont nommées Frédéric et Romanet.