Dans sa biographie de Louis J. Robichaud, premier ministre du Nouveau-Brunswick de 1960 à 1970, le journaliste Michel Cormier a clairement illustré que cet homme politique ne se considérait pas comme «le porte-flambeau d’une vengeance acadienne». Le premier ministre était acadien, mais le pouvoir ne l’était pas.
Louis Joseph Robichaud est né le 21 octobre 1925 à Saint-Antoine (N.-B.). Ses parents l’envoient au Collège Sacré-Cœur, à Bathurst, dans l’espoir qu’il deviendra prêtre. Le jeune Louis s’intéresse plus à l’économie et à la politique. Il devient avocat et songe à se faire élire député provincial, ne cachant pas son ambition de devenir premier ministre (à la fin de son cours classique, il avait signé sa contribution à la capsule témoin de sa promotion en ces termes: «Louis J. Robichaud, premier ministre du Nouveau-Brunswick»).
En 1952, à l’âge de 27 ans seulement, Louis Robichaud est élu député provincial. En 1958, il est élu chef du Parti libéral du N.-B. Aux élections générales de 1960, Louis Robichaud réalise son objectif de jeunesse en menant son parti à la victoire. Le 12 juillet 1960, il est assermenté à titre de premier ministre et de procureur général. Son gouvernement remporte les élections tenues en 1963 et en 1967, puis est défait en 1970 par les Conservateurs de Richard Hatfield. En 1971, Louis Robichaud démissionne de son siège de député et de son poste de chef du parti pour devenir président de la section canadienne de la Commission mixte internationale. Nommé sénateur le 21 décembre 1973, il demeure en poste jusqu’à sa retraite le 21 octobre 2000. Il meurt le 6 janvier 2005.