Brillant historien de réputation internationale, Fernand Ouellet est reconnu comme l’un des historiens canadiens les plus éminents de la seconde moitié du XXe siècle. Ses travaux ont ouvert la voie et provoqué de vifs débats sur l’histoire économique et sociale du Bas-Canada. Ils sont aujourd’hui considérés comme des classiques.
Né le 6 novembre 1926 à Lac-Bouchette (Québec), Fernand Ouellet obtient son doctorat à l’Université Laval. Il est d’abord archiviste aux Archives du Québec (1950-1961), puis professeur à l’Université Laval (1961-1965). Il fait des études spécialisées à Paris et revient enseigner l’histoire à l’Université Laval, puis à l’Université Carleton, à l’Université d’Ottawa et enfin à l’Université York.
Membre de la Société royale du Canada (1967) et officier de l’Ordre du Canada, Ouellet est l’historien qui a le plus contribué à transformer l’histoire canadienne-française depuis la Seconde Guerre mondiale. Il fait cela en rompant avec les interprétations nationalistes qui dominaient auparavant la discipline et en remplaçant les méthodes traditionnelles par des techniques quantitatives et scientifiques inspirées des études françaises modernes.
La «révolution de Ouellet» consiste à attirer l’attention des historiens canadiens sur les classes plutôt que sur la nation, ainsi que sur les structures et les tendances sociales et économiques.
Fernand Ouellet publie nombre d’articles de revues et quelques livres parmi lesquels on retrouve Histoire économique et sociale du Québec, 1760-1850 (1966) et Le Bas-Canada, 1791-1840 (1976).