Poète, journaliste, critique, conférencier et historien, Benjamin Sulte fut un chercheur de vérité historique. Il fut surtout curieux des détails de l’histoire, faisant preuve parfois d’une imagination constructive qui l’exposa plus d’une fois à l’erreur ou à la fantaisie.
Né le 17 septembre 1841 à Trois-Rivières (Québec), Benjamin Sulte perd son père en 1847. Pour cette raison, il quitte l’école à l’âge de 10 ans pour aider sa mère à faire vivre sa famille. Il remplit diverses fonctions: commissaire, commis, assistant teneur de livres, propriétaire d’un magasin de confection, comptable, etc. Durant ses années de jeunesse où il passe par ces diverses occupations, le jeune Sulte se passionne pour la littérature.
En 1861, il s’enrôle dans une compagnie d’infanterie volontaire, tout en poursuivant sa collaboration au journal La Minerve de Montréal. À la fin de son service militaire, il s’installe à Ottawa où il devient rédacteur du Canada, puis traducteur à la Chambre des communes (1866-1870). Il termine sa carrière comme fonctionnaire au ministère de la Milice (1882-1902).
Membre de la Société royale du Canada dès 1882, Sulte écrit en français et en anglais. Il se fait surtout connaître par son Histoire des Canadiens-Français, 1608-1880, publiée en huit volumes entre 1882 et 1884. On lui doit aussi des Mélanges historiques qui renferment 21 volumes annotés par Gérard Malchelosse et parus entre 1918 et 1925, puis entre 1928 et 1934.