Naissance de Colette Devlin, comédienne et animatrice

Il y a 80 ans

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Publié 05/06/2007 par Paul-François Sylvestre

À Montréal, un parc porte le vocable Colette-Devlin. Cette femme est considérée comme une Québécoise qui a marqué les débuts de la télévision de Radio-Canada. Pourtant, Colette Devlin est une Franco-Ontarienne. Une autre qui s’ajoute à la liste des artistes que le Québec s’approprie allègrement.

Née à Ottawa le 8 juin 1927, Colette Dufault (épouse de Bernard Devlin) fait d’abord du théâtre et de la chanson dans sa ville natale. On la retrouve ensuite comme animatrice à la radio de CKCH-Hull. C’est à cette antenne, au début des années 1950, qu’elle chante et anime l’émission Quinze garçons, un cœur. Ce n’est qu’à partir de 1954, avec l’arrivée de la télévision, que la jeune Franco-Ontarienne s’établit à Montréal pour exercer plusieurs métiers dans le monde du spectacle et des médias.

Colette Devlin est tour à tour comédienne au théâtre, dans des téléromans et dans des productions cinématographiques, puis annonceuse et animatrice à la télévision de Radio-Canada. Elle interprète des pièces d’Anne Hébert, de Pierre Dagenais et de Michel Tremblay. Elle obtient aussi des rôles dans des adaptations cinématographiques tirées de l’œuvre d’Anne Hébert (La Mercière assassinée, 1958, La Canne à pêche, 1959) et dans des productions de l’Office national du film dirigées par Bernard Devlin (Le cas Labrecque, 1956, La Misère des autres, 1960).

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En 1964, Colette Devlin se joint à l’équipe des annonceurs permanents de la radio de Radio-Canada et anime des émissions comme Sur la corde à linge et Montréal Express. En 1967, elle et Bernard Derome animent l’émission Les Chansonniers à la Ronde depuis le Pavillon de la Jeunesse à Expo 67. Entre 1968 et 1970, elle anime l’émission de radio Si femme savait. Puis on retrouve l’animatrice franco-ontarienne à la barre des émissions À l’antenne et Colette Devlin. En 1971, avec Fernand Séguin, elle évoquera les effets de la marijuana.

Cette grande artiste issue de l’Ontario français meurt à Montréal le 29 mai 1979. Presque dix ans plus tard, en 1988, la ville de Montréal lui dédie un parc dans l’arrondissement Ville-Marie.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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