Musique: des femmes de voix

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Le mélomane Marc Lalonde partage régulièrement avec nous ses coups de cœur de la musique franco-canadienne. Photo: Tibor Janosi Mozes, Francopresse
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Publié 11/03/2023 par Marc Lalonde

Le mois de mars est une belle occasion pour écouter de la musique féminine dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes. À cette occasion, je vous présente trois femmes exceptionnelles.

De l’Acadie au Manitoba, en passant par les Îles-de-la-Madeleine, ces trois artistes aux superbes voix et aux univers captivants et réconfortants vont vous réchauffer le cœur.

Un country folk paisible et enveloppant

Marie-Ève Laure, native de Lévis au Québec, mais devenue Madelinienne d’adoption, nous propose un deuxième opus. Reviens, sorti à l’automne dernier, offre un univers country folk paisible et enveloppant avec de beaux moments de tendresse.

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L’album Reviens, de Marie-Ève Laure. Photo: marieevelaure.com

Avec une certaine sérénité dans la voix, l’autrice-compositrice-interprète des Îles-de-la-Madeleine ouvre l’album avec Marie, reviens, un folk très accrocheur qui transpire les grands espaces, la liberté et la fraîcheur.

Le deuxième extrait, On s’est trouvés, qui raconte l’histoire d’un coup de foudre presque instantané, a des tonalités plus country.

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Au pied du stade, dotée d’une couleur plus pop, elle nous interpelle sur la franchise, la vérité et l’intégrité. Sans histoire offre un autre moment magique empreint de beaucoup de sensibilité.

Il y a vraiment de beaux trésors sur ce second disque. L’orpheline est une oasis, à l’image des grandes chansons françaises. Ce superbe long texte, déposé sur une trame de guitare accompagnée d’une partition de cuivres, installe une profondeur des plus mélancoliques.

Le jaune du mur de ma chambre, l’un des plus beaux morceaux de l’album, nous propose une autre mélodie intemporelle. Marie-Ève Laure termine l’album tout en douceur avec Au revoir, un texte puissant sur la déchirure amoureuse.

J’ai toujours aimé la voix de Marie-Ève Laure qui laisse transparaître une grande sérénité. Un album qui se prend bien avec le printemps qui s’annonce.

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Un peu de tendresse dans la froidure de l’hiver

Dans la froidure hivernale du Manitoba, l’autrice-compositrice-interprète Hélène Perreault a eu envie de nous réchauffer le cœur avec son disque À distance.

Ce premier opus nous emmène dans un univers intemporel, imprégné d’insouciance. La dizaine de chansons savamment bien écrite, associée à des mélodies classiques, nous séduit dès les premiers accords.

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L’album À distance, de Hélène Perreault. Photo: musiquelnpmusic.ca

Ballade de la balade amorce l’album avec un air latino qui évoque les années 1970. Le morceau me rappelle certaines interprétations de Marie-Michelle Desrosiers, chanteuse du groupe québécois Beau Dommage.

Hélène Perreault laisse glisser sa plume et nous chante l’amour avec un timbre de voix velouté. L’artiste de Winnipeg réussit à nous offrir de magnifiques mélodies folks, latinos et blues, qui arrêtent le temps.

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Mention spéciale à une charmante pièce dans la langue de Shakespeare, Mr. Miller. Le morceau nous interpelle sur les deux solitudes qui existent dans notre pays.

Hélène Perreault nous propose aussi Hommage aux chansonniers, un savoureux texte sur ceux qui l’ont inspirée.

À distance d’Hélène Perreault nous propose une transition musicale douce entre l’hiver et le printemps.

Au rythme des vagues

Sandra Le Couteur, l’une des plus belles voix de l’Acadie, nous offre un quatrième opus, Les cormorans. Le mot magique de cet album magnifique est séduction.

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L’album Les Cormorans, de Sandra Le Couteur. Photo: Distribution Plages

La chanteuse, née à l’île Miscou, dans la Péninsule acadienne au Nouveau-Brunswick, débute et termine ce quatrième album avec deux belles valses country, Ivresse et Je pars à l’autre bout du monde.

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Entre les deux, l’artiste accompagnée par un trio guitare contrebasse violon, nous transporte au rythme des vagues.

Les orchestrations sobres alimentent une grande mélancolie sur laquelle est déposée une voix presque divine. Que les airs soient latinos, folks ou adulte contemporain, on ne peut que se laisser captiver par cette magie.

La qualité des textes est également remarquable. Certains provoquent de profondes émotions. Quand la nuit tombe est une belle valse folk, décrivant le côté sombre de l’être humain.

Avec Miscou, écrite et composée par Luc De Larochellière, Sandra Le Couteur nous livre une belle lettre d’amour à son paradis sur terre, son havre de paix au nord-est du Nouveau-Brunswick.

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Meilleure pièce du disque selon moi, Le détroit de cabot s’inspire d’un naufrage survenu au large de Miscou le 6 septembre 1988. Cet excellent texte a été écrit par Wilfred LeBouthillier.

Un autre texte magnifique signé Luc De Larochellière, Presque une histoire nous offre un p’tit air latino qui fait du bien!

Reconnue pour sa voix chaude, ses chansons aux inspirations de tous horizons et la profondeur de ses interprétations, Sandra Le Couteur nous charme à nouveau. Elle nous livre encore une fois des orchestrations, profondes et solides, qui accompagnent des textes d’une belle poésie.

Auteur

  • Marc Lalonde

    Chroniqueur musical à Francopresse, le média d’information numérique au service des identités multiples de la francophonie canadienne, qui gère son propre réseau de journalistes et travaille de concert avec Réseau.Presse et ses journaux membres. Marc Lalonde, dit Lalonde des ondes, est animateur de Can-Rock.

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