Munch et son Cri, attraction majeure à Oslo

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Publié 15/09/2015 par Gabriel Racle

«Edvard Munch et Oslo sont associés de différentes manières. C’est la ville où Munch a grandi et où il a commencé sa vie d’artiste. Il y a également passé plusieurs dizaines d’années à la fin de sa vie.» (Guide de voyage officiel d’Oslo)

Que l’on connaisse ou que l’on ne connaisse pas Munch, c’est peut-être une raison supplémentaire pour se rendre à Oslo, capitale de la Norvège, puisqu’il s’y trouve un musée consacré à ce seul artiste, qui détient une grande partie de sa production artistique, dont ses principaux chefs-d’œuvre, et les présente en différentes expositions.

Munch, dont les connaisseurs du peintre affirment qu’il faut prononcer ce nom «Münk», avec un «u». «C’est d’ailleurs cette prononciation officielle qu’est parvenue à imposer la famille du peintre à la télévision norvégienne.» (Le Guichet du Savoir)

Ce détail, qui a fait l’objet de nombreux débats, réglé, Munch se présente comme ce peintre norvégien né en 1863 à Løten (Norvège) et mort en 1944 à Ekely, à l’âge de 80 ans. «Edvard Munch peut être considéré comme le pionnier de l’expressionnisme dans la peinture moderne.» (Wikipédia)

L’expressionnisme marque une rupture avec l’impressionnisme dont nous avons déjà parlé. Alors que l’impressionnisme s’efforce de traduire sur un tableau la réalité physique, l’expressionnisme déforme cette réalité en projetant sur elle les états d’âme, les sentiments de l’artiste, notamment ses angoisses, son pessimisme. Il en résulte une réaction émotionnelle intense, voulue par l’artiste, chez la personne qui contemple ces œuvres.

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Le Cri

Précurseur de l’expressionnisme, Munch influencera notamment les artistes du groupe Die Brücke (Le Pont. Voir L’Express du 14 octobre 2014, article consacré à De Van Gogh à Kandinsky: de l’impressionnisme à l’expressionnisme, 1900-1914 ).

Une des œuvres les plus célèbres de Munch est Le Cri. Munch a exécuté cinq versions du tableau. Au Musée Munch d’Oslo, on peut admirer ce chef-d’œuvre dans une petite salle à gauche de l’entrée.

Comme ce tableau a été volé à main armée le 22 août 2004 (retrouvé le 31 août 2005), il est présenté sous vitres blindées et un gardien se tient dans la salle. Dans la grande salle d’expositions du musée, des expositions thématiques d’œuvres de Munch sont présentées au fil du temps.

«Je me promenais sur un sentier avec deux amis — le soleil se couchait — tout d’un coup le ciel devint rouge sang je m’arrêtai, fatigué, et m’appuyai sur une clôture — il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir de la ville — mes amis continuèrent, et j’y restai, tremblant d’anxiété — je sentais un cri infini qui se passait à travers l’univers et qui déchirait la nature.» (Munch, Journal, 22 janvier 1892)

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Vikings

Il n’y a pas à Oslo que la nature et l’architecture moderne (L’Express, 4 mars 2014). Et le Musée Munch n’est pas la seule attraction d’Oslo, «la terre des dieux» qui, dénommée longtemps Christiania, n’a retrouvé cet ancien nom que le 1er janvier 1925.

La ville compte donc de nombreux parcs, souvent ornés de statues comme le parc Vigeland, et de nombreux musées en plus de celui de Munch, comme le Musée des bateaux vikings, situé dans une île.

Au centre de la ville se trouve l’importante cathédrale et les bâtiments adjacents, dont les célèbres arcades (1841-1858) qui abritent échoppes ou restaurants, comme l’agréablement situé Café de la cathédrale.

La cathédrale elle-même date du XVIIe siècle (inaugurée en 1697). Elle contraste avec d’autres édifices luthériens, comme la cathédrale très dépouillée d’Helsinki, par la richesse de ses décorations: fresques du plafond, vitraux, buffet d’orgue ornementé. Elle sert aussi de salle de concert.

La citadelle

De là, en empruntant la Kirkegata (rue de l’église) on peut gagner la citadelle et le château d’Akershus, sur une colline au bord du fjord. La construction de la citadelle proprement dite a commencé à la fin du XIIIe siècle.

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Au XVIIe siècle, la citadelle est transformée en château Renaissance entouré de bastions pour sa défense. On peut y vor dans la crypte de l’église la nécropole royale qui renferme les tombeaux des deux premiers couples royaux depuis l’indépendance du pays en 1905.

L’hôtel de ville est un symbole d’Oslo, d’architecture imposante avec quelques gravures et ornements sur les différents côtés, dominant le port. Au centre-ville, le parlement norvégien présente sa curieuse forme architecturale circulaire, aux fenêtres romanes, avec deux ailes de chaque côté.

Le Palais royal, construit sur la colline Slottsbakken (1825-1845), est avec la relève de la garde très photographiée. Le Centre Nobel de la Paix se trouve non loin de l’hôtel de ville. Et l’on peur découvrir d’autres lieux encore.

Norvégiens sympathiques

Deux points à noter: la gentillesse des Norvégiens, toujours prêts à vous orienter et, sauf en hiver, de bonnes averses possibles. Un grand parapluie se trouve dans les chambres d’hôtel. Utile à l’occasion.
Velkommen til Oslo og bra besøk Oslo, Bienvenue à Oslo et bonne visite d’Oslo!

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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