Et c’est reparti! Quand les leaders de pays riches veulent une excuse pour réduire l’aide aux pays pauvres, ils dénoncent la corruption. Cette fois, celle de Robert Mugabe au Zimbabwe.
Pourtant, pour des raisons morales et stratégiques, nous devrions tout faire pour réduire les disparités honteuses entre riches et pauvres, d’autant plus que nous comprenons maintenant que les crises alimentaires, tout comme la pauvreté, ne sont pas des phénomènes naturels.
À Gleneagles en 2005, les leaders du G8 ont promis d’accroître l’aide au développement de 50 milliards de dollars par année pour l’an 2010, la moitié étant destinée à l’Afrique. Hélas, collectivement, le G8 n’a offert que 3 des 25 milliards de dollars additionnels promis à l’Afrique. Or l’Afrique compte 49 pays, et ils ne sont pas tous dirigés par des Mugabe.