Les neuf coups de feu qui ont mis fin aux jours de Sammy Yatim, âgé de 18 ans, dans un tramway le 27 juillet au petit matin, est troublante d’autant plus que tragique.
Après avoir vu la vidéo filmée par un passant, les jeunes qui fréquentent la Maison des jeunes Canora à Toronto se disent choqués et inquiets face aux tactiques de désamorçage de crise employées par les policiers.
«J’étais vraiment choqué parce que normalement on est censé se sentir en sécurité avec la police. Selon moi, la police devait garder son calme. Ils lui ont dit de jeter le couteau. Ils devaient attendre que le jeune jette son couteau et après lui mettre des menottes, comme on fait normalement», dit Karen Sehi, âgée de 20 ans et originaire de la Côte d’Ivoire.
Un autre jeune maintient que son lien de confiance avec la police est brisé. «Si, face à n’importe quelle situation, la police utilise la force, parce qu’ils ont le droit de porter des armes, cela devient inacceptable. Ça me fait peur. Je n’ai plus confiance envers la police», dit Ernest, âgé de 26 ans et originaire du Congo.
Selon Pascal Busheri, de la République Démocratique du Congo, Sammy Yatim ne représentait pas une menace. Il soutient que «la police devait s’y prendre autrement pour essayer de le contrôler même s’il agissait bizarrement».