La semaine dernière, il a été question des premières élections en Ontario, dans le Haut-Canada de l’époque. Cette semaine, il sera question du premier député de langue française, François Baby, né à Détroit le 16 décembre 1768 et décédé le 27 août 1852 à Windsor.
François Baby appartenait à la plus puissante famille du district de Western (actuel sud-ouest ontarien). Son oncle François veilla à son éducation et à celle de son frère plus âgé, Jacques, fut un membre influent de la classe gouvernante du Bas-Canada. Selon le Dictionnaire biographique du Canada, François Baby est grand, «droit comme une flèche […] actif et alerte, aussi leste d’esprit que de corps». Il ressemblerait à son oncle François.
Parlant couramment le français et l’anglais, Baby commence sa carrière politique en 1792, en se faisant élire député du premier parlement ontarien. Les historiens croient qu’il a probablement été à l’origine de l’ordre, donné en 1793, de traduire en français les lois de la législature, «dans l’intérêt des habitants du district de Western».
En 1794, Jacques, qui était devenu lieutenant du comté de Kent, nomma son frère lieutenant-colonel du 1er régiment de milice de Kent. Deux ans plus tard, François reçut sa première commission de juge de paix du district de Western, fonction qu’il remplit presque sans interruption pendant plus de 40 ans.