En mars, je vous ai parlé de Félicité, une nouvelle saga du romancier Jean-Pierre Charland. Le tome 2 s’intitule La grande ville et nous transporte d’un petit village québécois au Montréal de l’année 1884-1885. Nouvelle occasion pour l’auteur de renfoncer le clou de l’emprise du clergé catholique sur les Canadiens français, ceux de la classe ouvrière surtout.
Plus de 20 000 lecteurs ont dévoré le premier tome de cette saga de Jean-Pierre Charland. Il montrait comment Félicité Drousson était passée de maîtresse d’école à maîtresse du curé. Déchue, elle trouve refuge dans La grande ville de Montréal et se présente comme Félicité Dubois.
En descendant du train, Félicité «ignore encore à quel point la ville ébranlera ses certitudes». Dans le milieu rude et précaire où elle vivra désormais, la jeune femme (18 ans) aux airs de couventine peut compter sur l’appui d’une nouvelle amie, Phébée. Avec elle, Félicité fera la connaissance d’une faune humaine bigarrée et de lieux plus ou moins licites.
Tout au long de ce roman de 540 pages, Félicité ne révèle jamais son passé trouble.
Elle ment au sujet de sa famille et de son premier emploi. Ancienne maîtresse d’école en fuite, Félicité réussit à se dissimuler sous les traits d’une travailleuse du textile. Elle découvre que la ville est un monde bien étrange et dangereux; le curé ne cesse d’ailleurs de le dire du haut de la chaire.