La campagne électorale au Nouveau-Brunswick, en vue du scrutin de ce lundi 24 septembre, aura été marquée par une montée de l’anti-bilinguisme et des calculs électoraux qui écartent les enjeux francophones du débat. Certains observateurs craignent un scénario où aucun élu francophone ne se retrouve dans la majorité.
Les Libéraux de Brian Gallant, actuel premier ministre de la province, mènent la course dans les sondages avec près de 40% des intentions de vote. Mais ils sont talonnés par les Progressistes-conservateurs de Blaine Higgs qui récoltent plus de 30% des intentions.
Un premier ministre unilingue?
Les deux favoris sont diamétralement opposés. Brian Gallant, 36 ans, est dépensier et optimiste, misant sur la justice sociale et les programmes sociaux. Blaine Higgs, 64 ans, prône la prudence budgétaire, lui qui a occupé un poste de direction chez le géant pétrolier Irving Oil et a été ministre des Finances.
Le premier est bilingue, le second est unilingue anglophone et a été membre du COR, un parti anti-bilinguisme dissous en 2002.
Blaine Higgs inquiète foncièrement les francophones. Surtout après avoir déclaré qu’on pouvait embaucher des ambulanciers unilingues et les former au français par la suite, une idée qui va à l’encontre de la dualité linguistique de la province.