Monestime à travers le temps

Hommage à un pionnier

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Publié 25/02/2014 par Magalie Homo

Il y a tout juste 50 ans, un premier Noir était élu maire d’une ville canadienne: le docteur Firmin Monestime, à Mattawa, située à une quarantaine de kilomètres à l’est de North Bay.

À l’occasion du mois de l’histoire des noirs et en hommage à cet homme, le Festival Kompa Zouk de l’Ontario présente à l’Hôte de Ville de Toronto une exposition photographique retraçant la vie de ce personnage, qui fait aujourd’hui partie du paysage historique canadien.

Un parcours original

Né en 1906 à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, Firmin Monestime est diplômé de l’École de Médecine en 1936. Il travailla pour le gouvernement avant de quitter sa terre natale en 1944 pour rejoindre les rives canadiennes. Il s’installe en 1951 à Mattawa et ouvre une clinique.

Deux ans plus tard, il épouse une émigrée russe du nom de Zenaida Petschersky.

En 1957, il reçoit sa citoyenneté canadienne et deux ans après il est le membre le plus en vue du Parti Progressiste-Conservateur à Mattawa. Le docteur Firmin Monestime entre dans l’histoire en 1964, année où il est élu maire de cette petite ville du Nord de l’Ontario. 

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Il a défendu plusieurs projets de construction à Mattawa, spécialement celle du Foyer Algonquin pour les personnes âgées. En 1971, il est réélu comme maire de Mattawa. Il est décédé le 22 octobre 1977.

Un hommage

L’exposition ne durait qu’une semaine, du 17 au 23 février. Le vernissage a eu lieu en présence de la famille Monestime et de Doug Mackey, représentant de Past Forward Heritage, partenaire de l’expo. Une chorale gospel d’enfants a ouvert le bal.

C’est un véritable hommage que le FKZO a tenu à rendre à ce personnage historique. Symbole du multiculturalisme canadien, Monestime représente une avancée des mentalités.

«Quelque soit la couleur de peau c’est ce qui se trouve à l’intérieur qui compte», a rappelé Vala Monestime Betler, la fille du docteur. Son père aimait le progrès et avait foi en l’humanité. «Il pensait que tout était possible au Canada et voyait le potentiel en chacun de ses habitants.»

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