Mondialisation et immigration meurtrière

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Publié 27/04/2015 par Alain Ngouem

Nul ne peut douter aujourd’hui que l’immigration de tous les temps et de tous les espaces, quelle que soit sa forme, est la résultante de la mondialisation tous azimuts.

Les moyens de transport de plus en plus sophistiqués facilitent les déplacements et réduisent considérablement l’espace.

La communication et les télécommunications du 3e millénaire permettent à la fois de connecter les mondes et de présenter les modes de vie apparemment dorés qui font de plus en plus rêver les populations paupérisées du Sud et les excitent à partir vers de nouveaux rêves.

Mais aussi, les guerres, les dictatures, les maladies, les idéologies, les sanctions économiques avec leur horde de restrictions, créant réellement la misère, le désespoir, la promiscuité, la corruption, font que les populations veulent se reconstruire ailleurs, au-delà des frontières des pays où les cauchemars sont légion.

En relation internationale, l’immigration comprend d’une part le déplacement, c’est-à-dire le voyage du pays d’origine vers un pays d’accueil, et d’autre part l’insertion, l’établissement ou l’intégration dans le pays d’accueil.
C’est la sociologie qui s’intéresse à l’impact social et sociétal que créent les déplacements des populations et leur intégration sous le prisme de l’interculturalité, du multiculturalisme ou de l’assimilation.

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De toute évidence aujourd’hui, pour ces deux étapes de l’immigration, les nouvelles ne sont pas reluisantes partout.

En Afrique du Sud, les immigrants subissent la xénophobie exacerbée du peuple de Mandela. Au sud des États-Unis, un mur de la honte bloque les Mexicains. Au sud de l’Europe, la Méditerranée devient de plus en plus génocidaire. Que ce soit pendant le déplacement ou pendant son intégration, l’immigrant affronte la mort.

Aucun pays n’est épargné. Bien que le Canada soit très accueillant, ayons quand même souvenance du navire-cargo MV Sun Sea transportant près de 500 ressortissants tamouls sri lankais interceptés au large de l’île de Vancouver.

L’on peut croire que c’est un désastre des populations du Sud qui vont vers le Nord. Mais, l’immigration des populations du Nord vers le Sud connaît aussi des déboires considérables, même si ce sont des actes considérés isolés.

En Indonésie, un Français est condamné à mort. En Égypte, un Canadien est impliqué dans un procès populaire. Les Américains ou Britanniques sont décapités au Moyen-Orient. Des religieuses italiennes sont enlevées en Centrafrique. Des Chinois sont séquestrés au Soudan… Ne comptons pas tous les étrangers kidnappés au Niger, Mali, Cameroun, tués en Tunisie, Algérie, égorgés en Libye…

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C’est la mondialisation qui dévore ses fils! Car, comment résoudre ce déséquilibre des flux et reflux migratoires? L’urgence est de réfléchir à la litanie des altermondialistes qui prône depuis des lustres une mondialisation à visage humain. Une grande partie de la solution en dépend.

En plus, si le système de Bretton Woods est menacé depuis quelques années, une discussion d’un nouvel ordre mondial où l’humanité serait au centre de toutes les actions devient nécessaire. Un nouveau «New Deal» mondial doit être pensé.

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