Mondialisation à deux vitesses…

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Publié 27/02/2006 par Gérald Fillion

Quand on parle de mondialisation et de libre marché, il faut souvent évoquer aussi le mot «protectionnisme». Cette mesure sert à protéger les économies nationales contre la concurrence étrangère en imposant des droits de douanes ou en offrant des subventions, notamment. Certains jugent le protectionnisme com-me étant normal. D’autres dénoncent cette pratique.

Dans le dossier des subventions agricoles, l’Europe, les États-Unis et le Japon ont choisi de subventionner son agriculture pour permettre aux producteurs de baisser leur prix sur les produits qu’ils exportent. Si cette façon de faire est stimulante pour les agriculteurs occidentaux, elle est totalement catastrophique pour les Africains, les latino-Américains et les habitants du sud-est de l’Asie, no-tamment, des gens qui vivent dans une pauvreté exceptionnelle. Pourquoi? Parce que ces agriculteurs-là n’ont pas les moyens de baisser leurs prix et d’être concurrentiels avec les agriculteurs subventionnés d’Euro-pe, des États-Unis et du Japon.

Ce dossier est au coeur des discussions de l’OMC et fait partie du cycle de Doha, qui doit trouver son abou-tissement en décembre à Hong Kong. Mais, il est clair qu’une entente dans ce dossier sera difficile à conclure si les pays riches n’acceptent pas les règles qu’ils ont eux-mêmes fixées: un marché libre, concurrentiel, compétitif. C’est dans les deux sens, votre affaire, ou c’est à deux vitesses?

Où va Stelco?

Les choses ne s’améliorent pas pour l’aciérie Stelco dans un marché qui demeure en difficulté. L’entreprise de Hamilton a annoncé une perte nette de 42 millions $ à son troisième trimestre comparativement à un profit net de 58 millions $ il y a un an. Les prix de l’acier ont atteint des niveaux records l’an passé, ce qui a provoqué une certaine panique parmi les clients des aciéries, qui ont décidé de stocker leurs marchandises. Résultat: les inventaires sont pleins et la demande est à la baisse. Les prix de l’acier sont en recul alors que les prix de l’énergie grim-pent. Stelco, qui est toujours sous la protection des tribunaux, s’attend à un meilleur quatrième trimestre.

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Chute de profits chez Loblaw

Des difficultés dans sa chaîne d’approvisionnement et des coûts de restructuration ont provoqué une forte chute des profits de Loblaw à son troisième trimestre: baisse du bénéfice net de 26% à 192 millions $. Les ventes dans les magasins ouverts depuis plus d’un an n’ont pas progressé. Loblaw connaît des ratés avec sa plate-forme technologique dans l’ouest du pays et son centre de distribution de l’est n’est pas encore assez efficace, ne fonctionne aussi rapidement qu’attendu.

Chevalier blanc?

Selon un quotidien britannique, la société anglo-suisse Xstrata pourrait faire une offre à la minière Falconbridge dans les prochains jours. Cette offre viendrait faire faire concurrence à celle déposée le 11 octobre par le principal concurrent de Falconbridge, la société Inco, qui offre 12 milliards $. Xstrata détient déjà 20% de Falconbridge. Si la transaction avec Inco devait échouer, Falconbridge au-rait à payer 380 millions $ à Inco. Personne n’a voulu commenter cette rumeur.

Gérald Fillion anime Capital Actions à RDI, du lundi au vendredi à 18h30.

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