Quand on parle de mondialisation et de libre marché, il faut souvent évoquer aussi le mot «protectionnisme». Cette mesure sert à protéger les économies nationales contre la concurrence étrangère en imposant des droits de douanes ou en offrant des subventions, notamment. Certains jugent le protectionnisme com-me étant normal. D’autres dénoncent cette pratique.
Dans le dossier des subventions agricoles, l’Europe, les États-Unis et le Japon ont choisi de subventionner son agriculture pour permettre aux producteurs de baisser leur prix sur les produits qu’ils exportent. Si cette façon de faire est stimulante pour les agriculteurs occidentaux, elle est totalement catastrophique pour les Africains, les latino-Américains et les habitants du sud-est de l’Asie, no-tamment, des gens qui vivent dans une pauvreté exceptionnelle. Pourquoi? Parce que ces agriculteurs-là n’ont pas les moyens de baisser leurs prix et d’être concurrentiels avec les agriculteurs subventionnés d’Euro-pe, des États-Unis et du Japon.
Ce dossier est au coeur des discussions de l’OMC et fait partie du cycle de Doha, qui doit trouver son abou-tissement en décembre à Hong Kong. Mais, il est clair qu’une entente dans ce dossier sera difficile à conclure si les pays riches n’acceptent pas les règles qu’ils ont eux-mêmes fixées: un marché libre, concurrentiel, compétitif. C’est dans les deux sens, votre affaire, ou c’est à deux vitesses?
Où va Stelco?
Les choses ne s’améliorent pas pour l’aciérie Stelco dans un marché qui demeure en difficulté. L’entreprise de Hamilton a annoncé une perte nette de 42 millions $ à son troisième trimestre comparativement à un profit net de 58 millions $ il y a un an. Les prix de l’acier ont atteint des niveaux records l’an passé, ce qui a provoqué une certaine panique parmi les clients des aciéries, qui ont décidé de stocker leurs marchandises. Résultat: les inventaires sont pleins et la demande est à la baisse. Les prix de l’acier sont en recul alors que les prix de l’énergie grim-pent. Stelco, qui est toujours sous la protection des tribunaux, s’attend à un meilleur quatrième trimestre.