Le mari aveuglé par sa bêtise, l’épouse rusée, la servante astucieuse: cela vous dit sans doute quelque chose? Molière leur a fait prendre plusieurs identités – Sganarelle, Argan, Toinette – et a ausculté leurs travers avec génie laissant derrière lui une pléiade d’immortels, du Malade Imaginaire à L’Avare. Le Théâtre français de Toronto reste fidèle au célèbre auteur français et renoue avec ses personnages colorés en présentant du 18 avril au 5 mai, George Dandin.
Riche paysan sans éducation, George Dandin (Martin Albert) a acquis un titre de noblesse en mariant Angélique de Sotenville, fille de nobliaux désargentés.
Mais voilà, ce mariage arrangé par la famille pour se sauver des créanciers a peut-être fait de lui, George de la Dandinière, mais il ne lui a certainement pas acheté le bonheur. Angélique (Colombe Demers) le méprise et aime plutôt Clitandre (Julian Doucet), un gentilhomme qui ne recule devant rien pour entretenir l’idylle. Au hasard d’une rencontre avec Lubin (Dino Gonçalves), le serviteur étourdi de Clitandre, Dandin découvre que sa femme n’a d’angélique que le nom.
Il s’efforcera alors par tous les moyens d’exposer la tromperie au grand jour et de convaincre les parents de la belle que celle-ci est moins innocente qu’ils ne le croient. Mais voilà, Angélique et sa servante Claudine (Mélanie Beauchamp) sont rusées, Monsieur et Madame de Sotenville (Robert Godin et France Gauthier) sont crédules, et les stratagèmes de Dandin se retournent sans cesse contre lui.
Dans les farces de Molière, on en vient souvent à sympathiser avec la femme volage plutôt qu’avec le mari trompé, tant les travers de celui-ci sont importants.