Minorités majorées à l’université d’Ottawa

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 07/05/2008 par Ulysse Gry

L’université d’Ottawa foisonne d’initiatives en ce début de printemps. La création d’un Observatoire sur la gouvernance de l’Ontario français est venue parachever un colloque de trois jours sur la gouvernance et la participation démocratique au sein des minorités linguistiques et nationales. Du 1er au 3 mai y ont donc débuté les réflexions nécessaires sur le fait minoritaire en Ontario, que continuera par la suite le tout nouvel Observatoire.

La création d’un Observatoire sur la gouvernance en Ontario français était annoncée comme «la première passerelle permanente servant à développer le savoir communautaire». Il devrait baser ses travaux sur une réflexion soutenue entre le milieu communautaire et ses correspondants gouvernementaux, privés et universitaires.  

«Nous comptons y favoriser l’apprentissage et l’échange de bonnes pratiques, créer un outil de veille de la situation de la gouvernance de la collectivité francophone, de la francophonie canadienne et des minorités au plan international.» Linda Cardinal, responsable de l’Observatoire, professeur à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa et titulaire de la Chaire de recherche sur la francophonie et les politiques publiques, a beaucoup d’espoir dans le nouveau projet.

Enthousiaste, elle souhaite aboutir à «un centre d’aiguillage de ressources en ce qui a trait aux meilleures pratiques de gouvernance communautaire au plan local, régional, provincial, national et international». Le système de gouvernance franco-ontarien sera enfin étudié de près dans la capitale du pays.

De nombreuses activités permettront à l’organisme de contribuer à la vitalité de la communauté francophone.

Publicité

Élaine Déry, également responsable de l’Observatoire naissant, énumère les nombreuses facettes du projet: sont prévus «des conférences, des tables rondes ou des colloques sur les bases, les principes, les enjeux ou les expériences de gouvernance, avec la participation d’intervenants et de spécialistes de la gouvernance communautaire». Un laboratoire sur la gouvernance est aussi en projet, pour former des jeunes chercheurs intéressés par l’Ontario français et les milieux minoritaires.

Présidé par Linda Cardinal, le colloque intitulé «gouvernance et participation démocratique au sein des minorités linguistiques et nationales» inaugurait ce nouvel intérêt universitaire. Les nouveaux enjeux  du fait minoritaire y étaient questionnés, dans un contexte de plus en plus marqué par la mondialisation.

Geneviève Nootens, titulaire d’une Chaire de recherche du Canada sur la démocratie à l’Université de Québec, a entamé la discussion ce jeudi 1er mai. Elle discutait des limites de la démocratie libérale contemporaine dans les sociétés plurinationales, suivie les jours suivants par une série de conférences abordant entre autres le rôle de la mondialisation, le destin des Premières nations, et l’autonomie administrée des minorités de langue officielle.

Pour bénéficier de points de vue ouverts et faire se rencontrer les idées, le colloque s’est doté de conférenciers venus de différents horizons. De l’Université d’Ottawa, bien sûr, mais aussi du Québec, de Colombie-Britannique, du Manitoba, du Colorado et même de France en la personne de Yann Fournis.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur