Les francophones vivant en situation minoritaire accordent une grande importance à la capacité de vivre dans leur langue, mais il existe toujours des carences importantes dans l’accès aux services en français.
Voilà ce que retient la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada à la lecture des premières données de l’enquête post-censitaire sur la vitalité des minorités de langue officielle, rendues publiques la semaine dernière par Statistique Canada.
«Quand on voit qu’il y a 78% des francophones qui estiment important de pouvoir utiliser le français dans leur vie quotidienne, quand on voit qu’il y a 89% d’entre eux qui estiment important le respect des droits linguistiques dans leur province ou leur territoire, on doit conclure qu’il y a dans les communautés une volonté et une détermination à vivre en français», commente la présidente de la FCFA, Lise Routhier-Boudreau.
La FCFA voit dans ces données un argument de poids pour un meilleur appui au développement de services en français qui rejoignent les citoyens dans tous les secteurs de la vie quotidienne. Par exemple, 65% des francophones vivant à l’extérieur du Québec ont mentionné que la principale raison pour laquelle il serait difficile d’obtenir des services de santé en français est le manque de professionnels de langue française. Pourtant, 53% d’entre eux jugent qu’il est important pour eux de pouvoir obtenir ces services.
Pareillement, au niveau de l’éducation, 49% des enfants ayant au moins un parent francophone fréquentaient une école primaire ou secondaire francophone en 2006. Toutefois, les parents d’environ 42% des enfants inscrits dans un programme régulier à l’école anglaise ont déclaré qu’ils auraient préféré que leur enfant fréquente une école de langue française.