Minimiser ses déchets par souci écologique

Entrevue avec une adepte du mode de vie zéro déchet

Heidi Pospisil
Heidi et sa famille adoptent un mode de vie zéro déchet.
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Publié 22/03/2019 par Maude Fraser

En fin de semaine se tiendra le Green living Show au Metro Toronto Convention Centre. L’une des conférences présentées abordera le mode de vie zéro déchet.

Pour comprendre davantage cette nouvelle tendance écologique, L’Express s’est invité chez Heidi Pospisil, une Franco-Ontarienne qui tend à réduire au maximum sa production de déchet ménager.

Depuis un peu plus d’un an, Heidi et sa famille tentent de vivre selon la règle des «5 R» qui définit la pratique de ce mode de vie.

C’est la conférencière Bea Johnson, d’origine française maintenant basée aux États-Unis, qui a popularisé ce principe qui invite à «refuser, réduire, réutiliser, recycler et composter (rot en anglais)». C’est en appliquant ces 5R qu’Heidi et sa famille ne sortent qu’un seul sac-poubelle par mois!

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«Par exemple, quand je suis dans un buffet et que je vois les petits yogourts emballés individuellement, même si j’ai envie d’en manger, je ne peux pas m’empêcher de voir une énorme pile de déchets avec mon contenant de yogourt au somment de la pile, donc je n’en prends pas.»

Un continuum d’effort écologique

Les nombreux vidéos de conscientisation qu’on peut voir circuler sur internet ont eu une influence importante dans sa décision de réduire sa consommation de plastique. «Quand je vois la tortue avec une paille prise dans le nez, je ne peux pas rester indifférente.»

Pour Heidi Posipisil, le mode de vie zéro déchet est une évolution des autres tendances écologiques qui ont traversé les années. «Il y a quelque temps c’était le recyclage, puis l’alimentation bio et locale, maintenant c’est le zéro déchet, mais c’est toujours le même défi de réduire notre empreinte écologique personnelle.»

La transition de sa famille s’est donc faite de façon assez graduelle à travers ces diverses préoccupations en lien avec l’environnement.

Le privilège de réduire ses déchets

Pour pallier à l’achat de produit suremballé, Heidi préfère faire maison. «À un point, j’étais tannée d’acheter des craquelins qui venaient dans un tout petit sac en plastique donc j’ai trouvé une recette pour les faire moi-même», raconte-t-elle.

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C’est aussi pour elle une façon de se séparer des usines et de sortir de ce système de production qui produit aussi de grandes quantités de déchets.

Mais faire ses propres recettes est évidemment plus long que d’acheter un produit à l’épicerie. Heidi est consciente du privilège qu’elle a de pouvoir investir plusieurs heures dans une journée pour faire ses propres bagels. «C’est un luxe que j’ai de pouvoir faire ces choix-là», reconnaît-elle.

Heidi Pospisil
Lorsqu’elle achète des fruits et légumes Heidi surveille la présence d’étiquettes en plastique.

Heidi achète aussi des produits en vrac dans divers magasins de son quartier. Si certains adeptes du mode de vie zéro déchet préfèrent utiliser des contenants en verre ou des sacs de tissu, Heidi utilise toujours des sacs de plastique, mais seulement ceux usagés qu’elle possède déjà.

«Même si je n’accepte jamais de sac de plastique, on dirait qu’ils viennent à moi», dit-elle en riant. Pour éviter de les jeter, Heidi les réutilise pour faire ses achats, les laves et les réutilise encore.

Composter au lieu de jeter

Pour réduire considérablement ses déchets Heidi, utilise deux systèmes de compostage: celui dans sa cour et celui de la ville.

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Le service de compostage de Toronto lui permet de composter des résidus qui ne pourraient se biodégrader dans son composteur personnel: les mouchoirs, les serviettes hygiéniques et les ossements de viande, par exemple.

Trois poubelles par chambres

Heidi tente aussi d’étendre ce mode de vie à toutes les pièces de la maison. «Dans chacune des chambres, on a trois contenants différents pour le compost, le recyclage et les déchets», précise-t-elle.

Elle essaye aussi d’acheter des produits de pharmacie en vrac. «J’ai découvert que chez Staple qu’en commandant du papier de toilette en grande quantité, il vient dans une boîte en carton et les rouleaux sont emballés par des papiers recyclables.»

Selon Heidi, les entreprises qui vendent les produits devraient elles-mêmes être responsables des emballages des produits qu’ils vendent. «Comme ça on pourrait éliminer le système de recyclage et utiliser uniquement des emballages réutilisables.»

Le Green Living Show

Une conférence sur le mode de vie zéro déchet se tiendra ce samedi 23 mars à 13h30, au Green Living Show, au Palais des congrès du Toronto métropolitain.

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