À un peu plus d’un mois du scrutin qui désignera le nouveau maire de Toronto, les choses semblent s’accélérer et la course retrouve son intérêt. Au niveau des sondages, la conseillère municipale Jane Pitfield se rapproche dangeureusement du maire sortant David Miller, tandis que l’arrivée tardive du libéral John LeDrew relance les hypothèses. Bilan.
Trente-huit candidats au poste de maire de la ville de Toronto et 278 conseillers municipaux potentiels. C’est un nouveau record pour la Ville-Reine. Jamais la gestion de la capitale économique du pays n’avait suscité un tel engouement de la part de ses citoyens.
Depuis la clotûre des dossiers de candidature le 29 septembre, l’heure est à l’analyse. Car en 2003, si l’élection de David Miller aux dépends de John Tory avait provoqué un étonnement mesuré, le taux d’abstention de 62% avait clairement sanctionné le manque d’attrait de la vie politique municipale.
Cette année encore, il ne sera pas question d’effets d’annonce spectaculaires, de guerre de déclarations et de promesses révolutionnaires. La campagne tourne légitimement autour des grands travaux de la ville, et quatre dossiers occupent la toile de fond.
L’augmentation des taxes, sujet sur lequel s’affrontent depuis déjà un temps le maire sortant David Miller, et sa principale adversaire Jane Pitfield, semble avoir été désigné cheval de troie commun des anti-Miller, et occupe le devant de la scène.