Le dernier film du réalisateur français Jean-Pierre Jeunet (Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, Un long dimanche de fiançailles) vient de sortir sur les écrans torontois et va ravir ceux qui étaient déjà des admirateurs d’Amélie Poulain. Bien que très différent par l’histoire, Micmacs à tire-larigot reprend les mêmes ficelles que le film nominé aux Oscars, mais cette fois le héros s’appelle Dany Boon et non Audrey Tautou. La France comme l’aiment les touristes, romanesque, mignonne… et niaiseuse comme ce n’est pas possible.
Les acteurs tiennent un rôle très important dans les films de Jean-Pierre Jeunet puisqu’ils doivent traduire une espèce de France à moitié campagnarde, analphabète, mais débrouillarde, où les gens ont tous des passions complètement farfelues, comme le réparateur de photomaton dans Amélie Poulain, qui collectionne les photos retrouvées par terre devant la machine, par exemple.
Dans Micmacs à tire-larigot, on retrouve Dany Boon, auréolé du gigantissime succès de Bienvenue chez les Ch’tis, jouant Bazil, vendeur dans un magasin de location de DVD, qui se prend une balle perdue dans la tête et tente de retrouver ceux qui ont fabriqué la balle.
La belle perdue est toujours logée dans le crâne de Bazil puisque le chirurgien qui hésitait à la lui ôter, sous peine de, peut-être, le rendre infirme, a joué la décision à pile ou face.
Après avoir perdu son travail, Bazil se fait adopter par une famille d’exclus ayant tous et toutes des talents exceptionnels bien que très bizarres et vivant dans une casse auto. Une contorsionniste, un Africain ethnologue qui collectionne les proverbes français imagés (comme courir sur le haricot), un inventeur, une cuisinière franchouillarde et un ancien homme-canon.
Le décor est planté, voilà la France qui fait rêver les Américains!