Michel Legrand «live»: une révélation

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Publié 17/12/2013 par Stéphanie Filippi

Faire l’expérience en concert de Michel Legrand c’est plus qu’un privilège, c’est une révélation! Je ne pense pas être la seule personne à penser cela à en juger par les salles combles au Koerner Hall du Conservatoire royal de musique, dimanche 15 et lundi 16 décembre.

Michel Legrand nous a offert deux soirées remplies de joie, de bonne humeur et d’échanges riches… du haut de ses 81 années! Un véritable génie musical, toujours aussi dynamique et prolifique.

D’ailleurs Michel Legrand nous a présenté, en guise d’introduction, une nouvelle composition (Comme une symphonie héroïque) qu’il a écrit juste pour lui cette fois-ci. «Pour une fois, je compose pour moi après autant d’années passées à composer pour les autres.» Un retour aux sources peut-être? Ou, comme il dit lui-même, il ne demande plus rien.

Il se fait vraiment plaisir sur scène, alors pour son public, quel délice! Âme romantique ne pas s’abstenir! Ce fut vraiment une expérience formidable qui a fait vibrer d’émotions fortes.

Les mélodies envoûtantes de Michel Legrand réussissent chaque fois à me transporter. On ne s’en lasse jamais.

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En ce qui me concerne, ce que j’aime le plus dans la musique de Michel Legrand c’est qu’elle procure toujours une nouvelle expérience enrichissante – comme lorsqu’on écoute son morceau de musique classique préféré. La mélodie bien reconnaissable est là, présente et réconfortante. Mais en même temps, avec Michel Legrand il n’y a aucune limite dans l`orchestration. La voix est libre pour toute interprétation musicale. L’improvisation est toujours omniprésente comme en jazz.

On ressent beaucoup cette influence et ce mélange classique et jazz dans la musique de Michel Legrand, ce mariage unique en son genre des différences, mais aussi des similarités. C’est sans doute ce qui explique la longévité et la popularité de sa musique à travers autant de décennies.

Michel Legrand est un grand compositeur et arrangeur. Il est capable avec aisance (entré au Conservatoire de musique de paris à l’âge de 9 ans, il composait déjà à l’âge de 5 ans) de marier et juxtaposer toutes ses passions et influences musicales. C’est vraiment formidable de pouvoir en faire l’expérience en concert. D’avoir pu entrevoir et goûter en l’espace d’un spectacle un peu de ce cheminement créatif, ce talent d’arrangeur et de chef d’orchestre.

Dans une des pièces présentées (The Go Between Fugue), qui a débuté de façon classique et s’est soudainement transformée en version jazz, pour en revenir et faire le lien de façon cohérente.

Michel Legrand était entouré sur scène de collaborateurs très talentueux: la soprano Natalie Dessay (une découverte pour moi) qui était absolument magnifique, bonne comédienne aussi.

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À la harpe, sa compagne de vie Catherine Michel, à la basse Jazz Frédéric Alarie, aux percussions Paul Brochu et tous et toutes soutenus par l’ensemble québécois Les Violons du Roy.

Une palette d’artistes talentueux impressionnante et très diverse au niveau de leur formation musicale, mais sans aucun doute tous et toutes avec la même soif de partager leur passion pour la musique.

Michel Legrand jubilait et s’extasiait après chaque morceau. Il applaudissait et encourageait ses collaborateurs musicaux. Il nous a fait rire aussi avec ses commentaires impromptus et simplement cette joie de vivre et belle humilité, un homme simple et vrai!

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