Michaëlle Jean pour une Francophonie axée vers les femmes et les jeunes

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Publié 02/12/2014 par l-express.ca

Le lobby francophone hors Québec s’est montré ravi de la sélection de l’ancienne gouverneure-générale Michaëlle Jean à titre de nouvelle secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

«La FCFA sait que Mme Jean marquera la Francophonie par sa passion, son enthousiasme et sa capacité de stimuler le dialogue entre les diverses communautés d’expression française dans le monde», a déclaré la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, Marie-France Kenny, de retour de Dakar où elle assistait au XVe Sommet de la Francophonie.

«Michaëlle Jean est une passionnée de la langue française qui sait parler au cœur des gens. À la fois du Nord et du Sud, elle représente bien ce point de rencontre que la Francophonie doit être. D’autre part, à titre d’ancienne gouverneure générale du Canada, elle connaît bien nos communautés et a souligné à plusieurs reprises leur contribution à l’essor global du français.»

«Le Sommet de Dakar a accordé une attention particulière à la question des femmes et des jeunes; à cet égard, l’arrivée d’une femme à la tête de l’OIF est un message très éloquent sur ce que la Francophonie entend devenir, sur les valeurs qu’elle entend promouvoir», ajoute Mme Kenny.

Du Nord et du Sud

L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) a également accueilli avec satisfaction l’élection de Michaëlle Jean. «Cet engagement des gouvernements francophones à travers le monde est un signe encourageant pour la cause francophone ontarienne et canadienne», a déclaré le président Denis Vaillancourt.

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«L’Organisation international de la francophonie vient d’élire une femme engagée qui a beaucoup de principes, qui est respectée dans toutes les communautés à travers le monde et qui amènera une expérience toute particulière à son nouveau poste.»

Ancienne animatrice à Radio-Canada, Michaëlle Jean, gouverneur-générale du Canada de 2005 à 2010 et envoyée spéciale de l’UNESCO pour Haïti, a déjà un parcours francophone en Ontario. C’est en 2011 qu’elle devient chancelière de l’Université d’Ottawa et comprends bien les enjeux de la dualité linguistique en Ontario. Elle a aussi créé sa fondation en décembre 2009.

Michaëlle Jean elle-même s’est décrite comme étant «du Nord et du Sud».

La FCFA a aussi souligné «l’immense contribution» d’Abdou Diouf, secrétaire général sortant de l’OIF. «Pendant 12 ans, M. Diouf a donné généreusement sa vision, son temps et son énergie considérable à la Francophonie. Au terme de son mandat, il laisse une organisation soucieuse non seulement de promouvoir le français, mais aussi d’utiliser cette langue que nous avons en partage pour mettre en valeur des idéaux de justice sociale», commente Mme Kenny.

La FCFA fait partie d’une conférence de quelque 60 organisations internationales non-gouvernementales (OING) qui détiennent un statut consultatif auprès de l’OIF. À ce titre, la FCFA préside la mission A (langue française et diversité culturelle et linguistique) du Comité des suivis de la Conférence des OING. 

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Santé

À l’ouverture du sommet, le premier ministre Stephen Harper a mentionné que «c’est le Canada qui a accueilli le Sommet de la Francophonie le plus souvent – à trois reprises», saluant le travail d’organisation du Sénégal, d’où est originaire non seulement Abdou Diouf, mais aussi Léopold Sedar Senghor, l’un des fondateurs de l’organisation.

Stephen Harper a applausi la décision de placer ces assises sous le thème de la jeunesse et des femmes. «Cela rejoint admirablement la priorité absolue du Canada en développement international: la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants.»

Le premier ministre a également mentionné l’épidémie d’Ebola qui frappe trois pays de l’Afrique de l’Ouest, mais pas le Sénégal. «Mais la situation demeure préoccupante. Le Canada a réagi rapidement à cette menace en appuyant les pays touchés et leurs voisins.»

«En plus de fournir des laboratoires mobiles, nous contribuerons aussi des vaccins expérimentaux et de l’assistance financière à l’Organisation mondiale de la Santé et à d’autres partenaires internationaux.»

«Depuis que Samuel de Champlain a fondé notre première capitale nationale, Québec, en 1608», a souligné M. Harler, «la langue et la culture françaises font partie de l’ADN du Canada. Plus de dix millions de francophones canadiens ont pris leur place au soleil, et, grâce à la Francophonie internationale, peuvent exprimer leur fierté et leur espoir dans le monde entier.»

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