Le 15 février 2013, une météorite est passée dans le ciel de Russie… et sur YouTube. L’abondance d’images a permis d’accumuler une masse de données. Mais parmi elles, il en est une qui ressort: à quand la prochaine météorite aussi dangereuse?
Sa trajectoire, la façon dont elle s’est brisée dans l’atmosphère, sa vitesse (69 000 kilomètres à l’heure!) avant qu’elle ne se brise… C’est tout cela que comportent trois articles parus le 6 novembre, deux dans Nature et un dans Science.
Mais ce qui surprend, c’est aussi le poids de cette «météorite de Tcheliabinsk»: entre 12 000 et 13 000 tonnes à l’origine. Une puissance 35 fois supérieure à la bombe d’Hiroshima. C’est une fois et demi ce que la NASA elle-même avait estimé en février dernier.
De quoi se compter chanceux qu’elle se soit brisée en 20 morceaux dont le plus gros, qui ne faisait «que» 600 kilos, est tombé dans un lac. C’était d’ailleurs suffisant pour que certains des habitants de la région aient subi l’équivalent d’un coup de soleil quand ce bolide, échauffé par l’atmosphère, est devenu plus brillant que le soleil.
Mais à quand la prochaine fois? À en juger par les statistiques des 20 dernières années, le risque qu’une telle météorite tombe quelque part sur le sol (ou dans l’eau) serait 10 fois plus élevé que ce qu’on lisait jusqu’ici dans les manuels d’astronomie.